Prétextant une violation de la trêve humanitaire, la coalition menée par le régime saoudien a repris son bombardement du Yémen après cinq jour d’accalmie.
Dimanche, l’envoyé spécial des Nations unies pour le Yémen, Ismail Ould Cheikh Ahmed, avait appelé à prolonger le cessez-le-feu humanitaire d’« au moins cinq jours ». Le général de brigade Ahmed al-Assiri, porte-parole saoudien de la coalition, a fait savoir que la multiplication des combats au sol entre insurgés et forces gouvernementales et les incursions houthistes sur le sol de la monarchie avaient précipité la reprise des opérations aériennes et les tirs de l’artillerie sur la frontière :
« Cette milice n’a pas arrêté ses combats. Ils ont continué à attaquer la frontière, à attaquer des villes au Yémen. Ils n’ont pas respecté la trêve humanitaire. C’est pourquoi nous faisons ce qu’il faut faire. »
Riyad Yaseen, ministre yéménite des Affaires étrangères du Yémen, a annoncé que les frappes aériennes contre les Houthis viseraient désormais les principaux ports « afin de permettre l’entrée de l’aide humanitaire aux Yéménites ». Sur le terrain, les forces aériennes coalisées ont mené des attaques nocturnes sur Aden, la grande ville portuaire du sud, et à l’encontre de toute une série d’agglomérations : Sa’dah, Hajja, Ad Dali’ et Al Bayda’.
Selon des données officielles, 1 600 morts et plus de 6 000 blessés sont à déplorer depuis le début des opérations aériennes, le 26 mars dernier.