« Le Diable est le grand diviseur »
Ces idéologues qui poussent à la guerre civile
Zemmour, Soral, Fassin… Obsédés à des degrés divers par l’identité, ils renvoient chacun à son origine ou à sa religion, divisant les Français >> https://t.co/wG0AEhKq8I @CPetreault pic.twitter.com/KegfJiNMFJ
— Le Point (@LePoint) 29 novembre 2018
Tout le monde connaît Soral et Zemmour, mais pas forcément Fassin. Il explique ici l’importance de la division entre la droite et la gauche, cette ligne oligarchique qui fracture le peuple pour les intérêts de la dominance.
« Il est chercheur à l’Institut de recherche interdisciplinaire sur les enjeux sociaux (sciences sociales, politique, santé), unité mixte de recherche associant le CNRS, l’Inserm, l’EHESS et l’université Paris 13 Nord. Sociologue engagé dans le débat public, affirmant voter “pour la gauche, si médiocre et modérée fût-elle”, mais récusant le qualificatif de “sociologue de l’ultra-gauche”, il travaille sur la politisation des questions sexuelles et raciales, en France et aux États-Unis.
Chargé de cours à l’Institut d’études du genre de l’université de Genève, il est l’introducteur en France de la pensée de Judith Butler qui interprète le jeu avec les codes normatifs du genre ou de la classe sociale comme un acte politique et identitaire. En 2006, il préface la parution française de Trouble dans le genre. » (Source : Wikipédia)
Vous voyez le genre. Un gauchiste de plus qui vit des aides de l’État et qui cherche à imposer une vision du monde destructrice pour la civilisation occidentale (et orientale). Les présentations étant faites, passons à l’attaque du Point. Car comment qualifier autrement cette qualification d’« idéologues qui poussent à la guerre civile » ?
Pour Zemmour, c’est pratiquement le cas, et le polémiste national-sioniste ne s’en cache pas. On peut lui reconnaître cette honnêteté. Dans un autre registre, le but poursuivi par Fassin et sa cohorte d’idéologues libertaires consiste bien à fracturer la société sur des bases sexuelles ou identitaires et non sociales, on peut donc parler de guerre civile mais sociétale. Pour ce qui nous concerne, il est écrit « Réconciliation nationale » sur notre front.
- Ne pas confondre social-nationalisme et national-sionisme !
Confondre le national-sionisme d’un Zemmour avec le social-nationalisme d’un Soral et le socialo-sionisme d’un Fassin, c’est vraiment ne rien comprendre à la période actuelle. Et c’est pour ça que Clément s’emporte contre les Gilets jaunes en particulier et les nouvelles radicalités en général.
Avec une telle confusion synthétique, pas étonnant que Le Point soit mal en point. Ce sera le dernier jeu de mots de cet article. Il y a tellement d’invraisemblances, d’amalgames et de contresens dans cet article (payant) qu’on ne peut y voir qu’un suicide éditorial, avec le flingue de BHL – qui tient la dernière page, peut-être pour avoir le dernier mot – sur la tempe. La logique de BHL s’arrêtant à sa propre existence de parasite social : un héritier multimillionnaire qui n’a jamais travaillé de sa vie et qui tance des millions de travailleurs français. Dans le genre oligarque dangereusement déconnecté, on frise le champion du monde.
BHL n’est pas seulement idiot, il est dangereux, et il entraîne dans son socialo-sionisme des journalistes qui n’ont pas le choix. Ils ont juste la Shoah, si l’on peut dire, en bandoulière : c’est leur unique argument, et cette massue est fêlée de toutes parts. Comment peut-on convoquer la Shoah pendant la révolte des Gilets jaunes, c’est-à-dire des Français ? Eh bien on va vous le dire : parce que ça a toujours été le bouclier de la caste sioniste au pouvoir et aujourd’hui, c’est le dernier bouclier, le dernier masque. Jeter les morts de la Shoah à la gueule des Gilets jaunes, donc des Français, c’est l’ultime matraquo-gazage des autorités dévoyées contre un peuple qui a raison. Mais Clément Pétreault ne doit pas être tenu pour responsable de la panique de BHL, qui a en ces temps incertains pour les oligarques l’occasion de se retirer dans son riad de Marrakech, à moins qu’il ne reste encore quelque chose à piller en France.
- Le Démon n’est pas toujours celui qu’on croit...
Nous avons récupéré dans l’émission d’Arte du 28 Minutes du 13 juin 2014 une louche précieuse de la pensée de Fassin. À l’époque, les petits juges médiatiques en plateau s’offusquaient de la sortie de (Jean-Marie) Le Pen sur Patrick Bruel, un homme d’une morale à toute épreuve. Il s’agissait de savoir si la fille était aussi antisémite que le père :
Éric Fassin : « On se dit est-ce qu’elle est antisémite ou pas, est-ce que le Front national est antisémite ou pas et quand on dit ça on a le sentiment que si le Front national n’est pas antisémite alors ça va et je crois que quand bien même le Front national ne serait pas antisémite, ce serait quand même un problème. L’expression “quand bien même” vise à le souligner, eh bien dans ce cas-là ce serait quand même un problème. C’est-à-dire que focaliser entièrement sur la question de l’antisémitisme c’est considérer que quand on n’est pas antisémite on n’est pas d’extrême droite. »
Élisabeth Quin : « On a tous les droits ».
Éric Fassin : « Or aujourd’hui ce qu’il se passe c’est qu’il y a un nouveau discours d’extrême droite qui n’est pas forcément identique à celui qu’on avait dans les années 30 ou qu’on avait encore dans les années 50 mais que c’est quand même un discours d’extrême droite et que il serait dommage que la question de l’antisémitisme nous aveugle à cela parce que je crois que aujourd‘hui un des problèmes c’est que l’extrême droite a des idées qui ne sont plus seulement à l’extrême droite, qu’on trouve diffusées dans toute la société et dans beaucoup de partis politiques et pourquoi précisément, parce qu’il n’y a plus le point de repère de l’antisémitisme la plupart du temps. L’antisémitisme servait à identifier l’extrême droite depuis quelques décennies. Aujourd’hui il ne sert plus à cela mais en même temps ça permet qu’on n’identifie plus la présence omniprésente si on peut dire de manière redondante de l’extrême droite. »
Quelle envolée. Voilà un exemple des dommages collatéraux de la pensée BHL.
Mais Éric Fassin n’est pas le seul à avoir été BHLisé. Clément Pétreault, qui s’est lui aussi fait pirater l’esprit par BHL, devrait rester dans sa partie et ne pas toucher à la politique :
La pensée de Clément est si incohérente qu’on va reprendre non pas son raisonnement – il n’y en a pas vraiment – mais les jalons de sa pensée. Une pensée qui déverse un torrent de boue sur les supposés ennemis de la France, des médias, de la politique et des syndicats, bref, de la France d’avant, de la France assoupie, de la France soumise qui plaisait tant à l’oligarchie dont Clément est l’un des petits employés.
« Extrême droite et extrême gauche, que tout devrait opposer, refusent de s’affronter sur le terrain politique ? Rien de plus prévisible. Si les deux camps se comportent en riverains complaisants plus qu’en ennemis déclarés, c’est qu’ils partagent un ennemi commun, le “système”, et des méthodes éprouvées pour faire exploser la conflictualité. Mieux, les gladiateurs supposés s’affronter s’allient parfois moyennant de curieuses contorsions intellectuelles et un partage décomplexé des haines. Parmi ces passerelles idéologiques contre nature, on peut citer Alain Soral, qui a théorisé la jonction entre le prolétariat blanc et le prolétariat maghrébin en attisant la haine des juifs, des homos et des francs-maçons. “Alain Soral est une version bêta de ces figures pivots qui vont se multiplier dans les années à venir”, avance un connaisseur du dossier. »
Voilà un exemple de sa prose. Ce n’est pas parce qu’il y a « Alain Soral » dedans qu’on a choisi ce paragraphe plutôt qu’un autre, mais il résume bien le positionnement idéologique du Pointé. On a là une réminiscence de l’axe rouge-brun dont nous savons qu’il est le cauchemar de Philippe Val et de BHL, une bonne raison pour renforcer la passerelle gauche du travail–droite des valeurs. C’est parce que le peuple de France a été coupé en « peuple de gauche » et « peuple de droite » que toute alternance véritable avec le système (d’extorsion des deux demi-peuples) a été possible.
Actuellement, il est intéressant de voir qu’on ne peut distinguer les uns des autres dans le tas de Gilets jaunes. C’est bien ça le truc : les Gilets jaunes quels qu’ils soient sont la passerelle, la solution, le salut de la France. Et tous les observateurs stipendiés par le Système ont cherché à distinguer les droitistes des gauchistes dans les événements alors que justement, il ne faut pas les séparer (on rappelle que le diable est le diviseur fondamental). C’est le piège ! Nous ne sommes pas tombés dedans, même si nous avons eu la tentation de lutter contre l’ultradroitisation du mouvement par les médias aux ordres des Mêmes.
Poursuivons. Clément tente de tracer un parallèle entre la radicalité des jeunes islamistes et des Gilets jaunes, avec une contorsion qui passe par l’Angleterre. Le genre de tentative qui ne restera pas dans le monde des Idées.
« Les gilets jaunes auront-ils participé à l’émergence d’une nouvelle radicalité réactionnaire ? L’inflation de la radicalité, que l’on croyait jusqu’alors cantonnée à une frange religieuse islamiste, se révèle mieux partagée qu’on ne l’imaginait. En Grande-Bretagne, 25 % des jeunes qui participent à un programme de déradicalisation viennent de l’extrême droite. “Que lisent les gilets jaunes qui ont agressé des homos dans leur voiture ou qui ont obligé une femme musulmane à retirer son voile ? s’inquiète un expert du secteur. Ces gens sont abreuvés de théories conspirationnistes par les réseaux sociaux. Ils vivent désormais avec l’idée qu’il devrait exister une ’légitime défense culturelle de l’Occident’. Mais nous savons d’où viennent ces idées.” »
Elles viennent des Heures sombres, bien entendu, ce tiroir-caisse du sionisme aux commandes, ce que Clément ne dira pas puisqu’il fait partie de ce système d’exploitation de la culpabilité. Naturellement, les médias sont fautifs dans cette nouvelle radicalité, et on vous le donne en mille, les méchants médias ne sont pas BFM TV et Le Point, mais RT, Sputnik et Medyaturk, les fers de lance de l’invasion russo-turque en France ! Du pur conspirationnisme mainstream.
- Clément est un journaliste heureux
Plus bas, Clément convoque enfin une idée intéressante, c’est-à-dire discutable dans le bon sens du terme.
« Les sociologues Anne Muxel et Olivier Galland, qui ont publié une enquête effectuée auprès de lycéens intitulée “La tentation radicale” (PUF, 2018), ne disent pas autre chose. La violence comme un moyen légitime de défendre ses idées progresse de manière alarmante chez les jeunes, plus fortement encore chez les jeunes se déclarant de confession musulmane. “Le repli sur soi implique de ne jamais se trouver en contact avec une altérité de points de vue, comme le propose la logique d’enfermement algorithmique de Facebook”, explique Hugo Micheron. L’absence de confrontation des points de vue sonnerait-elle la fin de l’honnête homme et le glas de la démocratie ? “On assiste à une intolérance grandissante à l’égard du principe même de débat contradictoire”, constate le chercheur. Les faits n’ont plus d’importance, la morale a pris le pas sur la vérité. Ce refus du débat contradictoire gagne le monde de la connaissance. “De plus en plus d’étudiants ne veulent pas se salir au contact d’idées qu’ils ne partagent pas”, explique un enseignant en sciences humaines à l’université. »
Très bien et très mal vu à la fois de la part d’un agent médiatico-politique qui fait partie d’un monde qui n’a jamais voulu partager le pouvoir de l’expression, et qui de ce fait est en train de le perdre. En instaurant une parole unique, la leur, celle du libéralisme occidental avec ses gentils (les Américains & les Israéliens) et ses méchants (les musulmans, les Français), ils ont imposé cette intolérance contre les principes même du débat contradictoire. Ne voit-on pas toujours les Mêmes, sur les plateaux télé ou radio, dire la même chose avec les mêmes arguments depuis des décennies ? Il n’y a pas de débat contradictoire entre l’Internet frondeur et la presse mainstream parce que la presse mainstream a tout fait pour qu’une parole nouvelle, alternative ne naisse pas. Maintenant que la presse oligarchique crève à petit feu, elle accuse son ennemie, qui n’y est pour rien : les gens ne veulent tout simplement plus boire à cette eau tarie, usée, polluée.
Si Clément voit en Soral un diviseur, voit-il en BHL un rassembleur ?
Pour finir, on vous ressert le premier paragraphe de cet article payant – qui va payer pour ça ? – et ça ne manque pas de haine(s). L’adversaire idéologique croule sous un vocabulaire à la fois guerrier et diabolique. Typiquement le genre de retournement qui ne marche plus. On n’a pas vu un Gilet jaune qui brandissait Le Point en guise de soutien idéologique…
« Le marché du prêt-à-penser réactionnaire et identitaire étant en pleine expansion, l’époque s’annonce prospère pour ses petits boutiquiers ! Plus qu’une guerre civile, c’est une bataille idéologique et culturelle qu’ils mènent sur le terrain, en sabotant le débat public avec leurs bombes à fragmentation lente. Leurs poisons favoris : la xénophobie, l’antisémitisme, l’homophobie, l’anticapitalisme, le climatoscepticisme, le décolonialisme, le suprémacisme, l’anarchie, l’islamisme, le nationalisme... Bref, les bricoleurs de l’identité sont partout. À l’extrême gauche ou à l’extrême droite, avec ou sans gilet jaune, avec ou sans religion, ils errent dans le paysage politique comme des artificiers fous en quête compulsive d’une mèche sociale à enflammer. Ils ne portent aucun projet de société et ne veulent surtout pas le pouvoir. Leur seule obsession, c’est de souffler sur les braises du conflit. »
Quant au prêt-à-penser du Point, il est mort, et le turn-over récent de ses cadres n’y changera rien : c’est un journal du passé car c’est un journal du Marché. Et les Français sont en train de leur botter le cul, au passé et au Marché.