L’actualité joue parfois de facéties qu’il est difficile de ne pas voir et parvient souvent à équilibrer une nouvelle tragique avec une nouvelle réjouissante, le tout pimenté d’une subtile dose d’ironie que beaucoup feignent de ne pas sentir, journalistes en premier. Le domaine de la sécurité routière n’échappe pas à cet intéressant phénomène.
En France, la sécurité routière, c’est plus qu’un marronnier, c’est devenu une institution. Littéralement, même, puisque ce qui était au départ un souci d’ordre social est rapidement devenu une entité politique puis institutionnelle à part entière, avec son joli petit site web, ses moyens financiers, ses campagnes de propagsensibilisation, et ses associations satellites lucratives à buts variables comme la Ligue contre la violence routière, actuellement conduite à tombeaux ouverts par Chantal Perrichon.
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Les chiffres de la mortalité routière de septembre sont tombés il y a quelques jours et ils ne sont pas bons, puisque 30% de morts supplémentaires ont été constatés sur les routes françaises au mois de septembre 2016, soit 78 de plus qu’en septembre 2015.
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C’est justement là qu’arrive la seconde nouvelle, la « bonne » (du point de vue gouvernemental), qui remet en perspective les mauvais chiffres de la sécurité routière : si les résultats (sécuritaires) ne sont pas au rendez-vous, les recettes obtenues grâce aux radars continuent, elles, de grimper gentiment, à tel point qu’on devrait atteindre un niveau record (champagne, les amis, champagne !) en 2017 et titiller allègrement les 844 millions d’euros avant majorations, 991 après.
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