Un des lieux les plus visités du monde avec 13 millions de « pèlerins » ne pouvait rester plus longtemps impuni, commercialement parlant. Voici la suite logique de l’incendie d’avril 2019, qui a failli détruire tout l’édifice, unique au monde, à cause d’un salopard d’ouvrier qui a oublié un mégot.
C’est la version presque officielle. En fait, il n’y a même pas de version officielle. D’ailleurs, l’ouvrier n’a été ni poursuivi ni condamné, à moins qu’il n’ait changé de pays, par exemple pour le Proche-Orient, chez Daech ou ses commanditaires.
Pour en revenir à 2024, le ministre de la Culture, Rachida Dati, qui veut évincer Anne Hidalgo lors des municipales 2026, a donc proposé dans une interview au Figaro, pour sauver les églises de France, qui manquent de fric pour tenir debout et se faire ignifuger, de faire payer l’entrée de Notre-Dame de Paris. Selon ses calculs, le montant avoisinerait les 75 millions par an. Tout ça pour sauver le patrimoine religieux.
Si nous parlons de la réouverture de Notre-Dame aujourd’hui, c’est grâce au pari réussi du président de la République de rebâtir la cathédrale en cinq ans. Notre-Dame a réveillé notre attention pour le patrimoine religieux, qui appartient à tous les Français, quelle que soit leur confession. Beaucoup ont contribué à la rénovation, des plus modestes aux plus aisés. Et beaucoup s’inquiètent de l’état de toutes ces églises qui disparaissent, du fait d’incendies ou de dégradations qui couvent depuis trop longtemps. Partout en Europe, l’accès aux édifices religieux les plus remarquables est payant. J’ai proposé à l’archevêque de Paris une idée simple : mettre en place un tarif symbolique pour toutes les visites touristiques de Notre-Dame et consacrer totalement cet argent à un grand plan de sauvegarde du patrimoine religieux. Avec 5 euros seulement par visiteur, on récolterait 75 millions d’euros par an. Ainsi, Notre-Dame de Paris sauverait toutes les églises de Paris et de France. Ce serait un magnifique symbole.
On rappelle que les procédures contre l’Église qui aurait protégé les prêtres accusés d’agressions sexuelles vont lui coûter 20 millions au minimum, et qu’elle a déjà accepté de cracher au bassinet, d’indemniser les plaignants, qui se comptent par milliers. Pour l’instant, les victimes déclarées de l’abbé Pierre n’ont pas encore demandé de réparations, mais l’association a d’ores et déjà renié le saint homme.
Le numéro 2 de l’époque, Martin Hirsch, qui ne pouvait ignorer les faits, reste mutique. Il est passé depuis à l’AP-HP, une sacrée promotion, à la tête de laquelle il avait notamment appelé à vacciner les enfants, ce qui n’est pas mieux que de les agresser sexuellement. Certes, c’est différent, mais c’est comme la peste et le choléra. De plus, il a tout fait pour empêcher les Français de se soigner à l’hydroxychloroquine, le Pr Raoult l’a attaqué pour cela, et il a démis le Pr Christian Perronne de ses fonctions pour avoir tenu « des propos considérés comme indignes de la fonction qu’il exerce ». L’infectiologue aurait en effet affirmé que les malades du Covid-19 étaient « une aubaine financière pour les médecins », écrit Wikipédia. Voilà pour Hirsch.
La réponse de l’archevêque de Paris, Laurent Ulrich,
à la proposition de Rachida
Pour l’Église, c’est trois fois non. Le texte s’intitule : « Gratuité d’accès à la cathédrale Notre-Dame de Paris. » Un premier argument explique « la position inchangée de l’Église catholique s’agissant de la gratuité du droit d’entrée dans les églises et les cathédrales ». Quel est-il ? La gratuité « trouve sa justification à la fois dans les dispositions de la loi de 1905 de séparation des Églises et de l’État », mais aussi « dans la mission fondamentale des églises : accueillir de façon inconditionnelle et donc nécessairement gratuite tout homme et toute femme, indépendamment de sa religion ou de sa croyance, de ses opinions et de ses moyens financiers ». (Le Figaro)