À 34 ans, cette jeune femme née dans l’Arkansas va occuper l’un des postes les plus exposés du gouvernement. Elle s’était engagée dans l’équipe Trump dès février 2016.
C’est un des postes clefs de la Maison Blanche. À seulement 34 ans, Sarah Huckabee Sanders est devenue vendredi la nouvelle porte-parole. Un poste très exposé, où sa combativité sera mise à l’épreuve chaque jour.
Malgré son jeune âge, cette grande femme brune, née dans la petite ville de Hope dans l’Arkansas, connaît déjà les rouages du poste. Dès les débuts de l’administration de Donald Trump, elle était l’adjointe du porte-parole Sean Spicer, qu’elle a donc remplacé après qu’il a remis sa démission vendredi.
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Une communicante croyante qui manie l’humour
Elle avait rejoint en février 2016 l’équipe de Donald Trump, auprès de qui elle est progressivement montée en grade après la victoire, jusqu’à entrer à la Maison Blanche, où ces derniers mois elle avait remplacé de plus en plus régulièrement Sean Spicer devant la presse.
Son ton au podium, qui révèle son accent du sud, est souvent sec, au besoin rentre-dedans. Elle n’hésite pas à remettre en cause les prémisses des questions des journalistes, ou à répondre qu’elle n’a pas consulté le président sur tel ou tel point et qu’elle ne peut donc pas répondre. Mais elle sait aussi se faire désarmante en évoquant sa foi ou ses trois enfants.
Ainsi de cette réponse en mai à une question sur le comportement et le langage du président sur Twitter.
« En tant que croyante, nous n’avons qu’un seul modèle parfait, Dieu... Personne n’est parfait, un seul l’est ». Ou encore, vendredi, interrogée sur le supposé « chaos » à l’intérieur de la West Wing : « Si vous voulez voir du vrai chaos, venez chez moi tôt le matin quand mes trois enfants courent dans tous les sens ».
Comme son père, elle manie donc l’humour, souvent pour tacler la presse. « Si le président marchait sur les eaux du Potomac, les médias écriraient qu’il ne sait pas nager », a-t-elle déclaré récemment, reprenant une plaisanterie du président Lyndon Johnson.
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Mais comme Sean Spicer l’a appris à ses dépens, la lune de miel peut être bien courte dans une Maison Blanche où le patron communique selon ses propres règles.