Les autorités américaines ont confirmé l’identité de l’homme retranché dans un garage et abattu par la police à Dallas. Micah Johnson, vétéran de la guerre d’Afghanistan, est suspecté d’être à l’origine de la fusillade qui a coûté la vie à 5 policiers.
L’homme est suspecté d’être le principal auteur de la fusillade qui a fait 12 victimes à Dallas, en marge d’une manifestation de protestation contre les bavures policières. Cinq officiers du Dallas Police Departement (DPD) sont morts dans l’attaque la plus sanglante pour la police américaine depuis le 11 septembre 2001.
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Les motivations d’un tueur de flics
« Il a assuré être en colère contre les récents meurtres commis par des policiers », a rapporté David Brown, chef de la police de Dallas. « Le suspect a déclaré vouloir tuer des Blancs, en particulier des policiers blancs. » Ce serait donc un mobile raciste qui aurait poussé Micah Johson à ouvrir le feu sur des agents.
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Un jeune militant radical de la cause afro-américaine
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Selon The Daily Beast, le suspect s’affichait publiquement sur son Facebook comme un « nationaliste Noir », sorte de militant radical de la cause afro-américaine. Sa photo de profil le présente en dashiki, un habit traditionnel africain, le poing levé vers le ciel. Sa photo de couverture affiche un drapeau type « Black Power » (pouvoir aux Noirs).
Un « tireur d’élite »... formé par l’armée américaine
La police pense que le ou les assaillants étaient des tireurs d’élite, au vu de la précision des tirs et du positionnement du ou des tueurs. Micah Johnson était réserviste de l’armée de terre américaine, vétéran de différentes opérations extérieures. L’homme a été envoyé en Afghanistan de novembre 2013 à juillet 2014 pour participer aux combats menés par l’armée américaine contre les talibans.
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Une expérience amplement suffisante pour apprendre le maniement d’armes de guerre, et d’être conditionné à tuer.
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50% des Noirs américains pensent qu’ils n’atteindront jamais l’âge des 35 ans
La mort filmée de deux Noirs aux États-Unis sous les balles de la police, Alton Sterling, mardi en Louisiane et Philando Castile, mercredi dans le Minnesota, intervient après de multiples affaires de brutalités policières à connotation raciale. Une étude met en lumière cette fracture raciale et en tire un constat pessimiste : les jeunes Afro-Américains pensent qu’ils n’atteindront jamais les 35 ans.
Pour les chercheurs, il est essentiel de comprendre comment les jeunes perçoivent leur espérance de vie, car cela a un impact sur la manière dont ils envisagent leur avenir. 50% des jeunes Afro-Américains, âgés entre 12 et 25 ans, pensent ainsi qu’ils n’arriveront jamais à l’âge des 35 ans. C’est le constat amer d’une étude intitulée « Espérance de vie des adolescents variation selon la race, l’ethnicité et l’origine » publiée dans le Journal of Heath and social behavior.
En revanche, 66% des Blancs se disent « presque certains » de vivre au-delà des 35 ans. Les Blancs et les Américains d’origine cubaine sont de loin les plus optimistes quant à leur espérances de vie, souligne l’étude. Cela pourrait être lié à leur situation économique relativement avantagée par rapport aux autres minorités. 84% des Noirs vivent sous le seuil de pauvreté aux États-Unis contre 30% de Blancs.
Racisme, source de stress chronique
« Les Blancs ne sont pas confrontés au racisme et la discrimination au niveau institutionnel ou individuel, dont sont victimes les immigrants et les Américains issus des minorités ethniques ou raciales, et qui menacent leur santé, leur bien-être et leur espérance de vie réelle ou pressentie », peut-on encore lire.
Selon les sociologues, le racisme et la discrimination seraient donc des sources de « stress chronique pour les personnes issues des minorités ethniques ou raciales ». Avec comme conséquence, une chute de l’espérance de vie.
En 1980, un Afro-Américain vivait en moyenne sept années de moins qu’un Blanc, en 2001, ce chiffre passait à 8,3 années pour ensuite redescendre à un peu moins de cinq années dans les années 2010.