Dans le temps, les caméras cachées étaient marrantes : il y avait de l’idée, de la poésie, de la surprise. Puis la bien-pensance socialiste s’est abattue sur le genre.
Jacques Rouland produisait des petites saynètes pour la télévision, et Jacques Legras, avec sa moustache de Gaulois, faisait l’acteur dans la rue, au milieu des gens. Une animation sans agression, sans insulte, sans humiliation. Legras faisait chanter tout un bus de touristes japonais médusés mais ravis, « Alouette, je te plumerai la tête » dans un français étrange mais charmant.
Puis le genre s’est développé. Baffie a commencé à moderniser le piège, en ajoutant de la vulgarité et du rabaissement. C’était plus facile d’insulter une vieille dame en lui parlant de sodomie que de pondre des sketches bien construits... et personnels. Ce spécialiste du plagiat déclassé fit son beurre et sa réputation sur cette double facilité, et tapa dans l’oeil de Thierry Ardisson. On connaît la suite.
Puis vint l’armée des imitateurs d’imitateur. Le lourd Dan Bolender pour Laurent Ruquier (un Ruquier qui voulut obliger Frigide Barjot, alors membre de son émission On a tout essayé, à ridiculiser les catholiques, ce qu’elle refusa de faire, et fut écartée), le creux François Damiens pour Canal+ (qui pète dans le taxi), chaque chaîne voulait sa « cam cach ». Seul Lafesse tira son épingle du jeu en réintroduisant le surréalisme, c’est-à-dire la poésie, dans ses impostures.
Aujourd’hui, on est tombé encore plus bas avec l’humour Canal, qui tire sur les dominés plutôt que sur les dominants : Action Discrète et Connasse se partagent le lucratif fromage de l’humour anti-Français. Par Français on entend tout ce qui n’est pas Canal : la Province, les paysans, les travailleurs du quotidien, les beaufs, les vieux, les moches, les tristes, les hétéros, les mères de famille, les vacanciers en camping, les pas-branchés. Ils sont la chair à moquerie des larbins de la dominance, très bien payés pour cela.
Le sketch que vous allez voir a été réalisé par des copieurs, qui ont pompé sans honte le concept de La France d’en dessous, de Thomas Gaudin et son comparse, dont la série a été diffusée au début des années 2000 dans Le Vrai Journal de Karl Zéro. C’était frais, drôle, social et malpensant. Avec le petit retournement de fin qui permettait de rassurer les spectateurs inconscients du spectacle.
Voici l’idée originale, d’abord :
Et voici ce que la télé socialiste en a fait :
Comment injecter le poison raciste dans la société française en prétextant lutter contre le racisme
A la place de cette bonne déconne sociale, la télé d’aujourd’hui nous inflige une leçon de pseudo-morale citoyenne antiraciste écrite par de tristes lèche-culs en batterie. Dans cette caméra cachée, les auteurs dénoncent le « racisme », ce qui introduit de force le soupçon de racisme en France. La rame de métro étant une société en miniature. On y voit une méchante catholique, moche et blanche, s’en prendre à un joli couple mixte qui s’embrasse. Les auteurs d’une telle grossièreté devraient être fouettés en place publique.
Mais il y a mieux : en février 2015, l’équipe de Cam Clash réalisait un sujet, encore moins drôle, sur la soi-disant montée de l’antisémitisme en France et intitulé Il agresse un juif. Le pire, dans ce déjà pire, c’est que l’imposture est diffusée sur une chaîne de service public, France 4. Qui a donc, sur injonction supérieure, détourné le dispositif d’humour en propagande socialo-sioniste. Une fabrique d’anti-antisémitisme qui s’appelle jeter de l’huile (d’olive) sur le feu.