Face à la rhétorique protectionniste de Donald Trump, le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a mis en garde les États-Unis contre une guerre commerciale. En attendant, l’UE se tourne vers le Japon.
Dans une interview accordée au journal allemand Bild am Sonntag, le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, se prononce sur les relations entre Washington et Bruxelles, pour le moins tendues depuis l’investiture de Donald Trump, et met en garde le président américain contre une guerre commerciale avec l’UE.
« Les Américains seraient-ils en mesure de mener une guerre commerciale avec l’Europe ? Une guerre commerciale ne serait dans l’intérêt ni de l’Europe ni des États-Unis », a relevé M. Juncker.
En tout cas, a-t-il poursuivi, il faut que l’Europe prenne au sérieux la rhétorique protectionniste de Donald Trump et y soit prête. Ainsi, l’UE compte signer au cours de cette année un accord de libre-échange avec le Japon, a déclaré mardi dernier le président de la Commission européenne en vue de la prochaine visite à Bruxelles du Premier ministre japonais Shinzo Abe.
D’après M. Juncker, les attaques de Donald Trump contre l’Union européenne ont laissé des traces dans les relations bilatérales : « Quelques chose comme un éloignement s’est glissé là-dedans. »
Concernant la cause de cet « éloignement », le chef de la Commission européenne affirme qu’il relève en premier lieu de la réaction de Donald Trump au Brexit : « Le fait que le président américain ait salué la volonté de la Royaume-Uni de quitter l’UE et qu’il a appelé d’autres pays à suivre son exemple constitue un événement sans précédent. Tout cela nécessite maintenant des négociations intensives. »