Jean-Claude Juncker, ancien Premier ministre luxembourgeois et actuel président de la Commission européenne, a annoncé samedi qu’il ne se représentera pas en 2019 à la tête de l’institution. Une bonne nouvelle pour les « populistes » ?
Rappelons que Jean-Claude Juncker était devenu président de la Commission européenne en novembre 2014, après avoir longtemps présidé l’Eurogroupe qui rassemble les ministres des Finances. Il succédait alors au Portugais José Manuel Barroso.
Fin 2014, il est directement impliqué dans l’affaire Luxembourg Leaks, un scandale financier concernant des centaines d’accords fiscaux très avantageux conclus par des multinationales avec le fisc luxembourgeois afin d’échapper aux impôts des autres pays européens.
Malgré un ton flegmatique et une posture littéralement apathique dans les médias, il n’aura de cesse de réciter le catéchisme néolibéral et son mandat est émaillé de déclarations mettant en garde contre le « nationalisme », le « populisme » et le « souverainisme », allant jusqu’à regretter la tenue de référendum portant sur la question de l’Union européenne.
Dans un entretien donné à la radio allemande Deutschlandfunk, Jean-Claude Juncker a dressé un portrait inquiétant quant à la solidité de l’Union européenne.
« Est-ce que le moment est venu où l’Union européenne des 27 doit montrer de l’unité, de la cohésion et de la cohérence ? », s’est-il demandé. « Oui, je dis oui s’agissant du Brexit ou de Trump [...]. Mais j’ai quelques doutes justifiés que cela arrive vraiment », a-t-il confié.