De qui se moque-t-on ! #Macron auprès d’un #SDF à Paris, c’est de la même veine que #Kouchner avec un sac de riz en #Somalie.
Se mettre en scène "habilement" dans une attitude de compassion humanitaire, pour se relancer politiquement, est très gênant... https://t.co/qh1iVQ6dVR— Karim Ouchikh (@OuchikhKarim) 25 février 2019
« C’est un déplacement que le Président a fait en immersion, sans presse et sans l’annoncer, ça lui est déjà arrivé » (Le service de presse de l’Élysée à franceinfo)
C’est tellement énorme qu’on ne peut pas le laisser passer, et ça donne une idée du niveau des idées dans la tête des conseillers du président de la République. Ou ce qu’il en reste : parce que ces derniers temps, les rats ont tendance à quitter le navire par wagons entiers. Il ne s’agit pas que de l’affaire Benalla, dont la flamme de barbecue est bien attisée par la tendance nationale-sioniste, complaisamment relayée par la presse gauchiste (Mediapart), il y a aussi les Gilets jaunes, qui ne veulent pas disparaître du jeu social et politique, la violence intolérable de la police et de la justice contre les manifestants, et les mesures antisociales complètement en contradiction avec le discours présidentiel délirant d’une France apaisée.
La France apaisée vue par nos voisins transalpins :
Scena surreale,la polizia irrompe violentemente sulla gente che sta prendendo la metropolitana a #Parigi#Giletsjaunes#ActeXV pic.twitter.com/KgfLlH3sa1
— Alessandro 7 (@AlessandroCere7) 23 février 2019
Pour faire oublier ses réformes destructrices du droit du travail, le jeune Macron tente le tout pour le tout avec du happening social improvisé dans l’urgence par les stagiaires de l’Élysée. Là, c’est plus Manu mais Jésus :
Alors que #Macron et ses disciples se baladent au #salondelagriculture Plusieurs miracles (guérison de lépreux malades possédés) ont déjà eu lieu mais celui de l'handicapé retraité qui abandonne sa chaise pour aller jouer les numéros du loto que lui a donné le Président est divin https://t.co/IAGCbsInQt
— Dolto (@Fils2Psy) 24 février 2019
Le miracle, c’était pour faire oublier la situation désastreuse de nos paysans :
Un agriculteur sur 3 gagne moins de 350 euros par mois. Un agriculteur se suicide tous les 2 jours. L’agriculture productiviste détruit tout, la terre et les hommes. Nous devons passer à une agriculture écologique et paysanne. #salondelagriculture #SIA2019 pic.twitter.com/23WZnDZbSR
— Adrien Quatennens (@AQuatennens) 23 février 2019
En outre, ça permet aussi de passer l’éponge sur la baisse drastique du budget social :
57 millions de baisse de budget pour les centres d'hébergement en 2018.
No comment. pic.twitter.com/LXLLIbNkb4
— Juan Branco (@anatolium) 25 février 2019
Évidemment, c’est toute la gauche insoumise qui tombe sur le dos du Président, qui en prend vraiment plein la gueule de partout. Dur, dur d’être Président. Toutes ses saillies lui reviennent dans la poire :
Après avoir dit qu'on dépense "un #PognonDeDingue" dans les aides sociales, Emmanuel #Macron se fait photographier en maraude avec le #SamuSocial.
Ça s'appelle de l'indécence. pic.twitter.com/5xttWYjHjW— Thomas Guénolé (@thomas_guenole) 25 février 2019
La France de cette fin février 2019 c’est un chaos indescriptible : après s’être mis à dos toute la France périphérique, Macron s’ajoute une galette de fonte avec les cadres qui vont se prendre la réforme de l’assurance chômage en pleine tête, comme une balle de LBD. Vu que les cadres, à l’image des retraités, ne sont pas les plus virulents en termes de descente dans la rue, on peut les pomper davantage que les autres. De plus les impôts frappent fort les classes moyennes supérieures, et on ne parle pas des riches, des vrais riches. Là on n’est pas dans la France des héritiers mais dans celle qui bosse dur pour avoir un niveau de vie « supérieur ». Eh bien ces Français-là, qui ont pourtant voté Macron en masse en avril et mai 2017, vont apprendre la définition du mot ingratitude.
« Sans surprise, la sociologie des électeurs d’Emmanuel Macron, élu président de la République dimanche, et des électeurs de Marine Le Pen, est clairement différente. Selon une enquête Ipsos/Sopra Steria publiée le 7 mai, mais réalisée avant le second tour, Emmanuel Macron a enregistré ses meilleurs soutiens auprès des cadres (82%) et des plus diplômés (81%). Viennent ensuite les retraités (74%), les plus aisés (75%), et ceux qui se déclarent "s’en sortir facilement avec les revenus du ménage" (79%). » (Source : Le Nouvel Obs)
Le Premier ministre juge que les indemnisations chômage des cadres, qui sont « trois fois plus élevées que dans d’autres pays » – toujours cette comparaison fallacieuse qui permet de détricoter chez nous le filet social – vont en conséquence maigrir. Un Président qui s’attaque à sa base électorale, c’est du suicide politique. Mais il n’a pas le choix : les caisses sont vides, c’est la chanson qu’on entend depuis trois décennies.
En résumé, le Président a contre lui la presse fouille-merde, l’Internet non aligné, les lobbies qui lui en veulent de ne pas plus leur servir la soupe (le CRIF fait pression avec son antisémitisme fabriqué de A à Z, Fogiel et les LGBT font pression avec leur immonde GPA), plus la quasi-totalité des classes sociales (laborieuses), sauf les nantis, les rentiers et les vrais riches à la Pinçon-Charlot. Une sorte de soutien pyramidal inversé... Et malgré les sondages qui donnent LReM en tête devant le RN pour les européennes (22 à 21, avec bourrage d’urnes à prévoir), une presse qui chante « la fin des Gilets jaunes » et la « remontée » du couple Macron-Philippe, on sent que jamais, au cours des 60 ans de la Ve République, le pouvoir présidentiel n’a été aussi chahuté.
Maintenant, il faut voir ce qu’on nous propose à la place. Pas sûr que ce soit un progrès !