« Et surtout, surtout, qu’on puisse vivre en sécurité et tranquillité partout, j’y veillerai personnellement... »
17 minutes. 17 minutes de j’ai rien compris à ce qui s’passe et de mes potes et moi on continue comme avant. Comme s’il n’y avait pas la révolution sociale en cours. Lors de ces vœux 2019 enregistrés à l’Élysée, le palais d’où il s’était réservé une porte de sortie en hélico lors de l’Acte V ou VI, le président de moins de 10% des Français a prouvé une fois de plus qu’il n’avait pas la carrure, l’envergure et surtout la droiture pour conduire notre pays.
Macron ou la haine de la France
La plupart de ses phrases ont sonné faux à nos oreilles. Tout était simulation, imposture, inversion. Alors que les flics tapent sur des retraités et des jeunes filles en jaune, lui veut « bâtir les nouvelles sécurités du XXIe siècle ». Du pur jargon d’énarque à la rue.
Il traite les Français soucieux de l’identité de leur pays de « démagogues », et alors que des centaines de milliers de Français en souffrance lui hurlent « non au déclassement » aux oreilles, il lance que « les luttes contre le réchauffement climatique et pour la biodiversité sont plus nécessaires que jamais ».
« Et je veux former pour nous, trois vœux. D’abord un vœu de vérité. Oui, de nous souhaiter en 2019 de ne pas oublier qu’on ne bâtit rien sur des mensonges ou des ambiguïtés... »
On a arrêté peu à peu d’écouter ce digest de 20 Heures oligarchique. Chirac avait au moins compris en 2005 qu’il fallait réconcilier les Français avec eux-mêmes et que les émeutes d’octobre envoyaient un message social. Ce qui ne l’a pas empêché de partir en vacances chez ses copains milliardaires, mais Chirac avait encore un peu de fibre française.
La France n’est pas compatible avec le mondialisme [1].
Avec Macron, on est en plein mondialisme antifrançais qui ne se renie pas. Même s’il annonce que « le capitalisme ultralibéral et financier va vers sa fin ». On y croit. Surtout qu’il annonce en même temps la poursuite des « réformes » du travail et du chômage pour 2019. On sait ce que ça signifie : moins de travail, moins d’argent, plus de chômage et plus de répression !
Les analystes politiques sérieux et impartiaux trouveraient des dizaines de contre-vérités, de tentatives de diversion et de fake news dans ce discours. Nous n’en avons plus l’envie ni la force, la France est ailleurs, et son président parle dans le vide.
Vœux 2019 aux Français.https://t.co/nkxvI6IctT
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 31 décembre 2018
La phrase magnifique à retenir du président
« Que certains prennent pour prétexte de parler au nom du peuple : mais lequel, d’où, comment ? Et n’étant en fait que les porte-voix d’une foule haineuse, s’en prennent aux élus, aux forces de l’ordre, aux journalistes, aux juifs, aux étrangers, aux homosexuels, c’est tout simplement la négation de la France. »
Ah bon, où il a vu que les Gilets jaunes – il n’ose même pas les citer, pour le coup une vraie négation – ont persécuté des juifs, des homosexuels, des touristes ? Où sont les juifs pendus, les homosexuels démembrés pendant les samedis de révolte ?
Non, cher président fantoche, les Gilets jaunes sont l’inverse de la haine, ils sont l’amour de la France, de leur France.