Le 8 septembre 2016, nous apprenions qu’Alain Soral était la cible de cinq nouvelles procédures judiciaires. Deux d’entre elles ont connu un jugement de première instance ce 14 mars 2017, ainsi qu’une autre affaire opposant Alain Soral à Salim Laïbi.
La première affaire concernait la mention d’Alfredo Stranieri et Germain Gaiffe-Cohen comme directeur et directeur adjoint de la publication du site E&R.
Le tribunal a déclaré Alain Soral coupable du délit de « non mise à disposition du public d’informations identifiants l’éditeur d’un site » et l’a condamné à 3 mois de prison avec sursis et 5.000 euros d’amende.
La seconde affaire concernait la mise en ligne d’un dessin de l’artiste « Geek dissident » dans les dessins de la semaine du 3 avril 2016. L’illustration détournait la couverture que l’hebdomadaire Charlie Hebdo avait consacrée à Stromae quelques jours auparavant (suite aux attentats de Bruxelles du 22 mars 2016) et était intitulée « Chutzpah Hebdo – “Shoah où t’es ?” » :
Pour la publication d’un dessin dont il n’est pas l’auteur, sur un site dont il n’est pas le directeur de la publication, le tribunal a déclaré Alain Soral coupable d’« injures raciales et contestation de crime contre l’humanité » et l’a condamné, d’une part, à 3 mois de prison ferme, et d’autre part à payer aux parties civiles les sommes suivantes :
Union des étudiants juifs de France (UEJF) : 1.000 euros de frais de justice ;
J’accuse ! : 1.000 euros frais de justice ;
Avocats sans frontières : 1.000 euros de dommages et intérêts et 1.000 euros de frais de justice ;
Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (LICRA) : 1.000 euros de dommages et intérêts et 1.000 euros de frais de justice ;
Bureau national de vigilance contre l’antisémitisme (BNVCA) : 1.000 euros de dommages et intérêts et 1.000 euros de frais de justice ;
SOS Racisme : 1.000 euros de dommages et intérêts et 1.000 euros de frais de justice ;
Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP) : 1.000 euros de dommages et intérêts et 1.000 euros de frais de justice.
Soit, dans cette affaire, 12.000 euros à payer pour Alain Soral.
Enfin, dans le procès l’opposant au dentiste blogueur Salim Laïbi, Alain Soral a été condamné par le tribunal correctionnel de Marseille à 2.000 euros d’amende pour « diffamation », pour avoir tenu en janvier 2015 sur sa page Facebook le propos suivant :
« On ne l’entend plus le dentiste obèse. Il n’appelle plus au djihad anti-gaulois. C’est pourtant sa ligne depuis des mois. »
Alain Soral va bien sûr faire appel de toutes ces condamnations.