Bien sûr, c’est un point Godwin. Mais difficile de ne pas penser aujourd’hui aux Sudètes. #poutine #Ukraine pic.twitter.com/t2RIM5KBBc
— Pascal Riché (@pascalriche) February 21, 2022
Biden est la vieille pute de l’État profond US, tenu par ses penchants pédophiles, Macron est un enfant fanfaron, et Poutine est un joueur d’échecs (il veut qu’un Russe batte Magnus Carlsen). S’il a avancé ses deux pions en Ukraine avec ses micro-républiques de Donetsk et Lougansk, c’est qu’il a calculé les conséquences de ses coups. Que l’OTAN n’interviendra pas pour sauver les « Sudètes », pour garder la comparaison avec 1938, et que l’Europe constatera les dégâts, impuissante, comme toujours, vu qu’elle a délégué sa défense à l’oncle Sam, qui agit toujours par proxies, comme d’habitude quand il s’agit de faire le sale boulot.
Naturellement, le monde entier, enfin, la presse mondialiste, hurle au déclenchement de la Troisième, inutile d’ajouter Guerre mondiale, cette immense peur de l’humanité. Une peur légitime, d’ailleurs. Car Poutine, c’est Hitler. D’ailleurs, la spécialiste non pas de la Russie, mais de la russophobie au Monde, Sylvie Kauffmann, sort les grands mots historiques : on commence par « terrifiant ». Bientôt, on devrait avoir glaçant.
Terrifiant. Le chef des services du renseignement extérieur russe bredouillant devant Poutine qui lui ordonne de dire clairement s’il soutient l’indépendance des républiques séparatistes du Donbass https://t.co/CdTysth25q
— Sylvie Kauffmann (@SylvieKauffmann) February 21, 2022
Roulette russe
En jouant ces deux coups, Poutine veut savoir si l’OTAN jouera sa tête pour l’Ukraine, non, même pas pour l’Ukraine, pour ces deux microrépubliques. C’est maintenant aux Américains de jouer. Ils ont le choix entre l’attaque avec sacrifice de reine, la guerre quasi nucléaire (même si les spécialistes évoquent plutôt un duel d’artillerie lourde), et la défense, c’est-à-dire le durcissement des sanctions économiques.
On a vu le résultat : même au département d’État US, on sait que les sanctions se retournent contre les sanctionneurs. Et Poutine le sait. Seulement, on ne peut jamais écarter la folie dans le processus de décision du Pentagone et de ses faucons. La folie, de ce point de vue, elle est du côté US, pas du côté russe. Poutine joue avec le feu, certes, et avec le feu américain, mais il est hyper rationnel.
Si la plupart des observateurs occidentaux en général et français en particulier crient à la Troisième, à « Poutine = Hitler », certains gardent la tête froide.
Ceux qui connaissent la situation géopolitique, les forces en présence et les stratégies de chaque camp, sortent de la psychose. Jean-Do Merchet, qui tient le blog Secret défense, analyse les événements autrement.
#Ukraine #Russie Regardons les choses avec le calme des vieilles troupes :
1) Ce n’est pas la guerre (celle avec les morts, etc) mais un acte diplomatique comparable à l’annexion de la Crimée en 2014, et même un cran en dessous pour l’instant.— jean-do merchet (@jdomerchet) February 21, 2022
2) Certes, la situation peut dégénérer en guerre ouverte, mais Poutine peut aussi se satisfaire du Donbass… en attendant la prochaine crise.
3) L’Ukraine est seule. Les Occidentaux ne prendront aucun risque pour elle. Il y aura des sanctions, mais elles ne changeront pas la face du monde.
4) Le coup est dur pour Emmanuel Macron, à la veille de l’officialisation de sa candidature. Après le Liban,les sous-marins australiens et le départ du Mali, ses efforts (méritoires) sur l’Ukraine s’avèrent vains. #declassement
5) Il n’existe aucun consensus politique en France sur les relations avec la Russie. Les courants pro-russes sont puissants à droite et à gauche. C’est un élément à prendre en compte alors que nous sommes en campagne électorale.
Voilà une analyse un peu plus fine que celle des néogéopoliticiens en herbe comme Vincent Glad, le fils de banquier qui avait été impliqué dans le scandale du harcèlement sur Twitter.
Le 8.08.2008, les chars russes étaient entrés en Géorgie, en Ossétie du Sud. Pour info, demain, nous sommes le 22.02.2022.
— Vincent Glad (@vincentglad) February 21, 2022
En France, LREM se félicite des efforts de paix de Macron, qui rêve d’une présidence définitive de l’Union européenne. Il faudra déjà passer sur le corps de Leyen : la corrompue de la Commission, flanquée de son mari dans le Big Pharma, ne veut pas lâcher ses rétrocommissions !
Pour désamorcer le conflit entre #Russie et #Ukraine et protéger la paix en #Europe, @EmmanuelMacron met en œuvre toutes ses forces et son savoir-faire. Ne serait-ce que l'hypothèse d'un sommet entre Joe #Biden et Vladimir #Poutine permet d'espérer. Et d'attendre sa candidature. pic.twitter.com/71gEEvwoqE
— Gilles Le Gendre (@GillesLeGendre) February 21, 2022
Comme toujours, la com’ de Macron tourne à la farce, et ce président de théâtre, vaniteux comme un comédien, finit par se ridiculiser à la face du monde. Ici, il nous laisse entrevoir les affres de la nuit blanche de l’homme qui sauva la paix mondiale. Nous lui sommes tous redevables !
Tous les larbins de la secte mondialiste montent au créneau contre « l’annexion » des deux républiques russo-ukrainiennes, c’est l’élément de langage du jour, et les obligés du pouvoir profond n’ont d’autre choix que de se mouiller pour la Secte s’ils veulent conserver leurs prébendes.
La décision unilatérale de Vladimir Poutine constitue une violation du droit international et de la souveraineté de l’Ukraine.
La France et l’Europe doivent être solidaires, unies et fermes face à cette menace contre la paix en Europe.
— Anne Hidalgo (@Anne_Hidalgo) February 21, 2022
Vladimir Poutine est entré dans une spirale de provocation dont il est devenu le prisonnier. Tout est prêt pour une guerre mais il essaie d’en faire porter la responsabilité à l’Ukraine. L’Europe et les Etats-Unis doivent répondre par la fermeté et l’unité. pic.twitter.com/0m6L2fQL9v
— Nathalie Loiseau (@NathalieLoiseau) February 21, 2022
Du côté du lobby, affolé par la montée en puissance de la Russie, on espère la guerre. Attali l’a dit, la troupe suit.
Juste pour la mesure de ce qui se passe. L’Ukraine perd avec les deux pseudo « républiques » du Donbas presque la superficie d’un pays comme la Slovénie.
Avec la Crimée, c’est l’équivalent du Danemark.— Tristan Mendès France (@tristanmf) February 21, 2022
L’assomption commune était jusqu’ici que Poutine était un acteur « dur », mais « rationnel ». Le discours de ce soir montre à quel point c’était une erreur. Il faut l’écouter. Attentivement. Et saisir enfin l’ampleur de la menace qu’il représente pour la paix en Europe.
— Raphael Glucksmann (@rglucks1) February 21, 2022
L’ONU et le Conseil de sécurité condamnent la déclaration russe