Une poussée de la droite aux élections législatives semblait se confirmer dimanche en Suisse selon les premières tendances après la clôture du vote, la question de l’immigration ayant constitué la première préoccupation des électeurs.
Ces tendances pour deux cantons de la Suisse alémanique, l’Argovie et les Grisons, confirment ce qu’annonçaient les sondages, une avancée en voix de 2 à 4% au total des deux formations de la droite, l’UDC populiste anti-européen et anti-immigration et le PLR, des libéraux qui défendent les relations avec l’Union européenne et une solidatité contrôlée devant la crise des migrants.
Le vote par correspondance, adopté par la plupart des électeurs, était ouvert depuis deux semaines. Les bureaux de vote ont été accessibles seulement dans la matinée dimanche et le scrutin a clos à midi. Les questions de l’asile et de l’immigration constituent la "première priorité" à traiter pour 48% des sondés par l’institut gfs.bern, loin devant les relations avec l’Union européenne, priorité pour seulement 9% des sondés.
"Nous voulons une immigration contrôlée (...) Pas question de surcharger les finances publiques et le budget social en ouvrant toutes grandes les frontières, quand tant de jeunes ici restent sur le carreau", avait résumé Roger Golay, élu sortant candidat à Genève où il préside le MCG, le Mouvement des citoyens genevois, une petite formation de la droite populiste qui entretient des relations avec le Front national français.
Les sondages avaient indiqué que les partis de droite, les libéraux du parti libéral radical (PLR-16,9% des intentions de vote) et les populistes de l’Union démocratique du centre (UDC-28% des intentions de vote), premier parti de Suisse, devraient sortir renforcés par ce scrutin. Le deuxième parti du pays, le parti socialiste (PS), arriverait à se maintenir avec 19,3% des intentions de vote.