Deux historiques du parti font les frais de la rupture entre Marine Le Pen et son père.
Selon nos informations, Marie-Christine Arnautu a été débarquée de la Commission d’investiture du parti et Bruno Gollnisch, ancien rival de la présidente du FN, de celle des conflits. Des sanctions qui font suite au limogeage de plusieurs secrétaires départementaux. Quant à Jean-Marie Le Pen, on vient de lui retirer l’usage personnel d’une carte bancaire du parti...
Désormais, Marine Le Pen et son vice-président Florian Philippot ne se contentent plus de débarrasser le parti des cadres jugés trop proches de Jean-Marie Le Pen, suspendu de son statut d’adhérent pour s’être, une nouvelle fois et une fois de trop, écarté de la ligne officielle. Voilà que la purge est maintenant dirigée contre les dirigeants les plus proches du fondateur, ses plus fidèles soutiens comme ses plus vieux compagnons de route. Marianne avait révélé il y a quelques jours que la « délepénisation » était en route à la base dans les fédérations. Elle touche maintenant le sommet.
Selon nos informations, Marine Le Pen vient de signifier à Marie-Christine Arnautu, vice-présidente chargée des questions sociales et eurodéputée, qu’elle ne faisait plus partie de la Commission d’investiture. Virée, à la veille d’une réunion qui doit désigner ceux qui pourront concourir lors des prochaines élections régionales.
Dans le même mouvement de purge, Bruno Gollnisch, lui aussi député européen, et ex-candidat à la présidence du parti contre la fille de Jean-Marie Le Pen au congrès de Tours en 2011, a été prié de rester chez lui les jours où se réunira la Commission des conflits. Viré lui aussi à la veille d’une réunion historique de l’instance destinée à faire le ménage parmi les candidats aux élections départementales qui s’étaient distingués par leurs propos antisémites ou homophobes.