La caricature du prophète Mahomet n’apparaîtra pas sur les bus ou métros de Washington, à la grande fureur de l’organisatrice d’un concours sur ce thème qui avait provoqué une fusillade et deux morts à Garland, au Texas (sud), début mai.
Pamela Geller, fondatrice de l’organisation American Freedom Defense Initiative (AFDI), considérée comme islamophobe, s’est insurgée jeudi 28 mai contre une « atteinte au Premier amendement » et la liberté d’expression, après la décision, dit-elle, des autorités des transports de la capitale de ne pas publier de publicités polémiques et de ce fait une publicité de son organisation.
Avec le slogan « Soutenez la liberté d’expression », Mme Geller voulait faire afficher la caricature gagnante du concours qu’elle avait organisé à Garland, représentant le visage du prophète qui menace d’une épée en disant « Vous ne pouvez pas me dessiner » alors que la main du dessinateur est surmontée d’un « C’est pourquoi je vous dessine ».
Ne pas transformer les bus en cibles
Selon elle, WMATA, la régie des transports de la ville, a décidé de ne plus publier de publicités polémiques jusqu’à la fin de l’année. L’organisme, contacté par l’AFP, n’a pu être joint.
Selon le Washington Post, le conseil d’administration a pris cette décision jeudi, un responsable non nommé affirmant au quotidien que c’était par crainte que bus et métros ne soient « des cibles terroristes ».
Deux hommes avaient été abattus le 3 mai au Texas alors qu’ils avaient pris pour cible le bâtiment où se déroulait le concours de caricatures de Mahomet, organisé par l’AFDI.