Chers amis,
La fuite des civils ukrainiens dans le grondement des bombardements russes, l’approche molle de l’élection présidentielle française, occupent désormais la « une » des journaux et les chaînes d’info.
Ni la situation sanitaire ni le pass vaccinal ne semblent plus intéresser les journalistes, après 24 mois de présence étouffante.
Et pourtant, hormis la levée de l’obligation de porter le masque au restaurant, le quotidien des Français n’a pas changé.
Le pass vaccinal est toujours actif ; il est obligatoire pour prendre le TGV, visiter un proche à l’hôpital ou entrer dans un café.
Je note un silence assourdissant de médias autour des désactivations du pass sanitaire.
Or ce sont elles qui vont déterminer le proche avenir du pass vaccinal.
La campagne de la troisième dose est un échec
Il y a 15 jours, 4 à 5 millions de personnes ont perdu, du jour au lendemain, le bénéfice de leur pass ; 10 millions vont les rejoindre bientôt, c’est-à-dire tous les Français qui n’ont pas fait leur troisième dose.
Pourquoi les centres de vaccination sont-ils déserts ? Pour trois raisons :
les Français ont constaté que le grand méchant variant Omicron n’avait en réalité rien de grave et que le covid, d’une manière générale, recule malgré les gigantesques contaminations de ces derniers mois ;
le rapport bénéfice/risque de la vaccination revient au centre des débats, alimenté par la commission d’enquête du Sénat sur les effets secondaires ;
une part croissante de la population a compris que l’obsession vaccinale du gouvernement comporte d’autres objectifs de long terme (je vais y revenir)… et se montrent plus méfiants.
Le gouvernement n’a pas d’autre choix, dans ce contexte de désaffection générale pour la vaccination, que d’annoncer l’abandon du pass vaccinal. Ce devrait être chose faite d’ici la fin mars, en suivant l’exemple de tous nos voisins à l’exception de l’Italie.
Cette annonce n’empêchera évidemment pas Olivier Véran de bomber le torse et de clamer qu’il a « vaincu le danger » grâce à un pass vaccinal imposé énergiquement.
À quelques semaines de l’élection présidentielle, ça compte.
Mais non. La levée du pass vaccinal ne sera pas un happy end mais une première étape.
Quoi qu’il arrive, nous assisterons à l’un de ces 3 scénarios :
Scénario n°1 : abrogation totale du pass vaccinal (je n’y crois pas)
Le scénario le plus souhaitable – et le moins probable – serait l’abrogation totale du pass vaccinal (et pas sa simple suspension).
En termes constitutionnels et humains, ce serait la chose à faire.
Nous reviendrions à un état de droit, où la liberté de chacun n’est plus déterminée par ses données médicales.
Cependant l’État a investi des moyens considérables dans la technologie du pass vaccinal. Mais aussi en force de conviction sur le thème « le pass vaccinal est bon pour vous ».
Vous ne jetez pas une voiture sophistiquée et flambant neuve après vous en être servi à peine quelques mois. Vous la remisez soigneusement au garage, en attendant des jours meilleurs.
C’est ce qu’il va se passer, j’en suis certain.
Scénario n°2 : suspension provisoire et réactivation l’automne prochain
Le deuxième scénario est que le pass soit suspendu provisoirement.
Le virus du covid est devenu endémique, les scientifiques nous le disent. Cela signifie qu’il continuera à circuler sous une forme ou une autre, et que nous aurons, à chaque automne-hiver, des épisodes de contagion comparables à ceux de la grippe.
Cette saisonnalité prévisible permettra aux autorités de réactiver le pass vaccinal à l’automne – peut-être même dès la fin des vacances d’été, comme mesure préventive.
Il suffira cette fois d’une ou deux doses pour bénéficier du pass durant toute la saison froide, et ainsi continuer à pouvoir se déplacer, aller au restaurant, etc.
Et ainsi de suite : chaque année la campagne de vaccination anti-covid deviendra saisonnière, exactement comme celle de la grippe.
À la différence près que… le fait d’avoir reçu votre dose… conditionnera vos libertés !
Scénario n°3 : réactivation et augmentation du pass vaccinal
Le scénario n°3 est la fille monstrueuse de la précédente.
Elle est à mon avis la plus probable.
L’État va considérer que le principe d’un pass vaccinal a désormais été acté, par les assemblées législatives de notre pays, mais aussi par la société civile.
Je l’écrivais dans ma pétition de décembre dernier : le pass vaccinal est un point de non-retour vers un nouveau modèle de société.
Je le pense toujours.
Je ne combattais pas ce pass vaccinal-là, mais surtout tous ses avatars à venir.
Aujourd’hui, rien n’empêche l’État d’étendre l’application du pass à d’autres vaccins.
Le plus « évident » est le vaccin contre la grippe. Sachez que des projets de vaccins mixant anti-covid et anti-grippe sont en cours de développement, notamment chez Novavax.
Il y a tous les autres vaccins, du DTP aux oreillons en passant par la rougeole et certains nouveaux venus comme le Gardasil, le fameux « vaccin » contre le papillomavirus.
En fonction de votre année de naissance, l’intégration numérique de votre carnet de vaccination, attestant que vous êtes à jour de vos injections, paraît hautement probable.
Ce « pass vaccinal augmenté » pourra même, à terme, faire partie intégrante du projet d’identité numérique officiellement porté par l’Union européenne.
Je vous rappelle que ce projet inclut votre accès « facilité » à vos comptes bancaires. Que les deux projets fusionnent (pass vaccinal et identité numérique) ne me semble pas de la science-fiction. Je ne m’étonnerais pas que, d’ici 5 à 10 ans, vos avoirs puissent être « gelés » si vous n’êtes pas à jour dans vos injections.
Trouvez-vous que j’exagère ?
En toute franchise, je souhaite me tromper.
Mais ces deux dernières années nous ont fait assister à des décisions politiques et sociales si inouïes, si inimaginables avant cette crise, qu’en comparaison la pilule des scénarios 2 et 3 serait plus facile à avaler – d’autant qu’elle serait étalée dans le temps.
Ce qui les rend possibles (et à mon avis probables) c’est, une fois de plus, le « précédent » qu’a constitué, pour la première fois dans notre histoire, le conditionnement de notre vie sociale et de notre liberté, en tant que citoyen, à un acte médical au vu et au su de tous.
Portez-vous bien,