On n’a pas à plaquer des globalités sociologiques sur l’absolue singularité de cette tragédie.
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Le bonnet d’âne est pour Marlène Schiappa qui s’imagine que l’ignorance dans le domaine de la Justice lui donne d’autant plus de droits pour donner un point de vue que personne ne lui a demandé.
Elle mentionne un « assassinat », se trompe donc sur la qualification pénale et s’autorise un commentaire et une dénonciation inopportuns alors que ses collègues du gouvernement, en particulier la garde des Sceaux, n’ont jamais, sur quelque dossier judiciaire en cours que ce soit, usé de cette choquante liberté. Christophe Castaner vient de lui rappeler « qu’un ministre n’a pas à commenter une affaire judiciaire ». Je ne serais pas hostile à ce que le Premier ministre rajoutât sa propre réprimande.
C’est tout simple.
J’ai cru comprendre que dans le premier semestre 2019, cette affaire serait jugée par la cour d’assises. Il s’agit d’un crime particulier dont les ressorts n’ont rien à voir, même si la victime est l’épouse, avec un quelconque « féminicide » ou les terrifiantes statistiques d’une femme tuée tous les trois jours à la suite de violences ordinaires et quotidiennes. On n’a pas à plaquer des globalités sociologiques sur l’absolue singularité de cette tragédie.
Il y a des mystères que seule la justice criminelle parviendra à dissiper.