Et d’abord qu’est-ce que l’extrême-droite ?
Si l’on s’en tient à la vulgate, sont considérés comme appartenant à cette catégorie les gens qui refusent la démocratie et qui prônent la domination des peuples par la pratique de la violence. Au surplus, on prête aux tenants de ces doctrines extrémistes une volonté impérialiste et même un secret désir de conquête du monde afin d’assouvir leur volonté de puissance.
Est fréquemment ajoutée à cette définition la suspicion de racisme, voire d’antisémitisme qui ferait partie de la panoplie complète et exclusive du militant d’extrême-droite.
Pourtant c’est oublier un peu vite que l’antisémitisme voire le racisme sont nés à gauche comme en fait foi une abondante littérature servie par des auteurs comme Charles Fourier dans son Apologue du Juif Iscariote, Gustave Tridon, disciple de Blanqui, auteur du Molochisme juif, Alphonse Toussenel avec Les Juifs, rois de l’époque, Pierre-Joseph Proudhon, notamment dans le journal Le Peuple, sans oublier Albert Regnard, qui écrivait dans la Revue Socialiste :
« la réalité et 1’excellence de la race aryenne, de cette famille unique à laquelle l’humanité doit les merveilles du siècle – et qui seule est en mesure de préparer et d’accomplir l’achèvement suprême de la rénovation sociale ».
Dernier exemple parmi beaucoup d’autres, celui d’Auguste Chirac, autre collaborateur de la Revue Socialiste qui publia en 1876 Les Rois de la République : histoire des juiveries.
C’est dans cette matrice intellectuelle, que l’on retrouve ailleurs en Europe à la même époque, que sont nées les doctrines politiques du XIXème et du XXe siècle qui aboutiront à la naissance des États à visées totalitaires.
Voilà pour tordre le cou aux assertions répétées de la « bien-pensance boboïste », seule habilitée dans notre société du mensonge à décerner les brevets d’honorabilité.
Cet antisémitisme de gauche a essaimé également dans les milieux de droite, particulièrement lors de l’affaire Dreyfus, notamment au sein de l’Action française de Charles Maurras, même si au début de cette affaire, un Jean Jaurès lui-même pouvait encore écrire en 1895 dans La Dépêche de Toulouse des propos aussi extrémistes que ceux-ci :
« sous la forme un peu étroite de l’antisémitisme se propage en Algérie un véritable esprit révolutionnaire (…) L’usure juive réconcilie contre elle l’Européen et l’Arabe ! ».
On est loin du décret Crémieux…
C’est dans ce bain intellectuel – où des intellectuels de droite et de gauche, Georges Sorel étant l’illustration parfaite de la synthèse entre ces deux courants –, que ces idéologies mortifères ont prospéré en mettant en place un racisme institutionnalisé, véritable perversion de l’esprit.
L’escroquerie intellectuelle qui signe la mise en place de ce concept incapacitant destiné à réduire au silence les adversaires du Système prend naissance au lendemain de la Seconde Guerre mondiale où se crée le mythe d’une France résistante qui n’aurait compté en son sein que des communistes et des gaullistes alors que la collaboration ne se serait appuyée que sur des hommes qualifiés d’extrême-droite. Là encore c’est oublier un peu vite que les premiers résistants de 1940 furent souvent des hommes de droite, issus pour la plupart de l’Action française ou influencés par elle (Henri Frenay, Gilbert Renault alias Colonel Rémy, Honoré d’Estienne d’Orves, Pierre de Bénouville, Georges Loustaunau-Lacau, Alain Griotteray, Daniel Cordier, Jean-Baptiste Biaggi et bien d’autres).
Le mensonge est d’autant plus énorme et scandaleux que la plupart des militants communistes n’entreront en résistance qu’après l’entrée en guerre de l’Allemagne contre l’URSS en juin 1941. C’est oublier aussi que les deux principaux partis collaborationnistes, RNP de Marcel Déat et PPF de Jacques Doriot étaient issus, l’un de la SFIO, ancêtre du Parti socialiste et l’autre du Parti communiste.
C’est à partir de ce mensonge constamment asséné sous forme de syllogisme implicite : collaboration = fascisme = camps de la mort = extrême-droite, qu’a été tissée cette véritable tunique de Nessus que l’on met aujourd’hui sur les épaules de quiconque prétend défendre la nation ou tout simplement son identité ou sa culture, dès lors qu’elle n’est pas exotique bien sûr. C’est ainsi qu’est affublée de nos jours de cette étiquette infamante toute personne qui prétend s’opposer à la politique immigrationniste du Système et à la priorité des Français sur leur propre territoire.
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