OK, OK, le sous-titre est un peu forcé, Élisabeth Lévy a bien pris la défense du faux philosophe agité Alain Finkielkraut dans la matinale de Sud Radio jeudi 14 novembre 2019, mais elle n’a pas précisément attaqué Dieudonné, ce qu’elle a fait par ailleurs dans ses passages télé ou radio lorsqu’il était question de liberté d’expression.
Pourtant, en 2014, elle invitait l’humoriste à venir défendre sa cause dans Causeur, ce réacteur nucléaire du national-sionisme en France. Mais une invitation à Causeur, aussi courageuse ou politique soit-elle, ne remplace pas une invitation au 20 Heures sur une grande chaîne. Imagine-t-on Dieudonné invité par un homme ou une femme-tronc de TF1 ou France 2 faire la retape de son dernier spectacle devant 5 ou 6 millions de téléspectateurs ? C’est plus des Zénith qu’il faudrait, mais des Maracana !
Du second degré de Finky dans un état second...
Occupons-nous plutôt de Finky et de son « second degré », qui a encore pété un boulon – le dernier, semble-t-il – chez Pujadas avec sa petite provo anti-Haas.
Caroline de Haas : « J’avais déjà croisé sur un plateau Alain Finkielkraut, lors d’un débat au moment de l’affaire DSK. C’était dans l’émission Mots croisés, animée par Yves Calvi. Hier, sur LCI, c’était fou, il est sorti de ses gonds, il tremblait sur le plateau. Il a vraiment pété un câble. J’ai revu ce matin la séquence à froid et on se rend vraiment compte de la gravité de ses propos. »
Le fait est que Finky défend l’honneur de Polanski et ce depuis le début des ennuis du réal violeur, ou serial violeur, si vous voulez, puisqu’on en est à trois victimes officiellement (que lui ne reconnaît pas, sauf la première puisqu’il a plaidé coupable aux USA pour la gamine enculée de 13 ans), et 12 officieusement, ce qui demande à être vérifié. Voyez, même dans la tempête anti-Polanski et maintenant anti-Finky, on reste journalistes.
10
16
29
9
15
16
18
10
15
12
13
16
Voilà vous avez l'âge des 12 victimes ayant déclarées que Polanski les a violées.
De 9 à 29 ans.
On sépare l'homme de l'artiste là, ou bien on regarde en face qu'on est dans une société qui défend plus un multirécidiviste que ses victimes ?— Minute Simone (@MinuteSimone) November 12, 2019
La Lévy étant la grande copine du Finky, il est normal qu’elle le défende bec et ongles et griffes et crocs. Ce qui nous chagrine, c’est que l’humour est invoqué pour les uns, et révoqué pour les autres. On se souvient du « Je me sens Charlie Coulibaly » de Dieudonné après les attentats de janvier 2015, qu’est-ce qu’on n’a pas entendu après cette vanne. Dieudonné a été carrément accusé d’avoir prêté la main aux frères tueurs de Charlie Hebdo et du tueur de l’Hyper Cacher, sans oublier les regards de suspicion vers le franco-camerounais lors de l’affaire Ilan Halimi.
Rien que ça, une vanne et on vous fait basculer dans la responsabilité d’un crime. Comprendre que la moindre vanne de Dieudonné sera prise au premier degré par ses ennemis – le lobby sioniste et ses affidés – et qu’en revanche les sionistes ont le droit au second, voire au troisième degré. On peut même agresser des femmes sexuellement, les violer à l’occasion, enculer des fillettes, rien n’est grave parce qu’on n’est pas Dieudonné. Dieudonné met un pied dehors ? Il déboussole le climat. Dieudonné fait une vidéo ? Aussitôt des hordes de banlieusards déchaînés entrent dans les pavillons des Blancs et des juifs pour égorger, violer, piller. On en est là.
Pendant ce temps, l’ex-président de la LICRA, qui attaque surtout les pseudo-antisémites et qui défend ou excuse ses amis en difficulté, défend un tueur en série tueur d’enfant. Mais quand on est avocat, on a le droit, et on a aussi le droit de mentir, c’est un privilège. Nous, on n’a pas le droit de mentir, c’est peut-être ça la source de nos malheurs.
Reçue comme une princesse chez Sud Radio (non désolé Samuel, le jeu de mots Saoud Radio n’est pas opportun ici, quoique...), on ne sait d’ailleurs toujours pas comment elle arrive à bosser aussi facilement un peu partout, commissaire politique ça ouvre des portes, la Lévy attaque sa défense de Finky qui est lui-même le défenseur numéro un de Polanski en France. On voit que tout ce petit monde très communautaire monte en première ligne pour défendre l’indéfendable, ou alors le défendable, tout dépend de quel côté de la morale on se situe.
Une émission bourrée de conneries
Au cours de l’émission de Pujadas, on passe un peu du coq à l’âne, ou plutôt de l’âne au coq, il n’y a pas eu que Finky qui a glissé sur la chaussée. Georges Kiejman, celui qui mendiait des miettes d’attention à Mitterrand dans l’ascension de Solutré et qui faisait rire tous les courtisans du Sphinx, y est allé de sa glissade :
A quel moment on s'est dit que ce serait chouette de patauger à ce point dans l'imbécilité ? https://t.co/k3EqrEMTOh
— Sylvain Chazot (@sychazot) November 13, 2019
Lui, il n’a rien compris au film du jour : il fallait défendre Desproges et attaquer Dieudonné ! Y a personne pour le briefer en coulisses, le papi ?
Dans cette émission, où étaient représentées toutes les tendances de pensée sauf la nôtre, il y avait évidemment l’inévitable, l’incontournable, l’indéboulonnable Finky. On ne saura jamais en vertu de quoi ce type qui hait la France est invité tout le temps dans les médias français et pourquoi son émission radio de propagande sioniste sous couvert de débat intellectuel est une émission à vie. Il a peut-être un pass coupe-file, une carte Vermeil (oui Samuel, si tu veux tu peux placer la « Mère Veil » ici mais c’est faiblard), pourtant quand on lit ce qui suit, et qu’il a dit à un journal de gauche israélien, on a froid dans le dos :
« Je suis né à Paris, mais je suis fils d’immigrants polonais. Mon père a été déporté de France. Ses parents ont été déportés et assassinés à Auschwitz. Mon père est revenu d’Auschwitz en France. Ce pays mérite notre haine : ce qu’il a fait à mes parents était beaucoup plus violent que ce qu’il a fait aux Africains. Qu’a-t-il fait aux Africains ? Il ne lui a fait que du bien. »
C’est tiré du Nouvel Obs, pas exactement le brûlot antisémite germanique des années 30. À la lecture de ce petit traité de haine et à l’écoute des sorties audiovisuelles du faux philosophe, on se demande comment on peut défendre Polanski, professer une morale, haïr la France et profiter de tous ses avantages, c’est bizarre.
Mais Finky n’était pas tout seul dans ce naufrage éditorial, parce qu’on pouvait entendre des idioties comme ça :
L'avocat @EmmanuelPierrat :
"Il ne faut pas se tromper, nous jouissons encore d'une grande liberté d'expression"
#LaGrandeConfrontation pic.twitter.com/JeEwBfmzY7
— LCI (@LCI) November 13, 2019
Et c’est un avocat qui dit ça, alors que Soral et Dieudonné, le premier penseur de France (au point que personne ne veut l’affronter en combat singulier, « en même temps fallait pas taper sur Conversano » nous dit Samuel qui a perdu une occasion franche de la boucler et qui va s’en manger une) et le premier humoriste de France, sont interdits d’antenne.
Ces mecs vont sur le Net, des fois ? Leur monde miné par les contradictions internes (on prêche la démocratie et on agit de manière totalitaire) se casse la gueule, un autre monde plus net se construit à côté, et on fait semblant de ne rien voir.
Faire une émission sur la liberté d’expression et ne pas inviter Soral et Dieudonné, qui sont les deux preuves vivantes que la liberté d’expression est une illusion, c’est vraiment prendre les Français pour des enfants retardés. Et puis, tous ces avocats invités comme des princes sur les plateaux montrent de manière éclatante qu’ils ne sont, au fond, que les avocats du Système.
Quant à Finky, cette marionnette rivée aux médias avec des boulons de 120, il faudra qu’il nous explique son secret pour pouvoir éructer, haïr, dénoncer, accuser autant dans les médias sans risquer les tweets incendiaires de la LICRA, du CRIF, de l’UEJF et les procès qui vont avec. Ce mec a vraiment le cul bordé de nouilles (oui, OK Samuel, on a vu la contrepèterie mais arrête de nous interrompre). En plus, il a une femme entièrement dévouée à sa cause, comme nous le rappelle programme-tv.net, et un fils en pleine réussite, car il bosse pour la gloire posthume de Julien Dray, la vieille passerelle entre le lobby et le PS :
« Sylvie Topaloff est avocate dans un cabinet spécialisé dans le droit du travail, le droit de la santé et l’environnement et dont les bureaux sont basés à Paris et Marseille. Le cabinet TTLA intervient notamment dans "l’indemnisation des victimes de catastrophes industrielles, sanitaires et environnementales", comme les cas d’exposition à l’amiante, aux métaux lourds, aux rayonnements nucléaires, aux pesticides ou encore au Médiator. [...]
Plutôt discrète dans les médias, elle avait cependant pris la défense de son mari dans Le Divan de Marc-Olivier Fogiel, diffusé en mars 2015 sur France 3. Elle y avait notamment critiqué "le lynchage médiatique" dont il était victime...
Un fils également présent sur le petit écran...
Marié en 1985, le couple s’est rencontré cinq ans plus tôt, tous deux étant engagés en politique. De leur union est né il y a trente-et-un an leur fils Thomas. Le jeune homme est aujourd’hui scénariste et réalisateur. Il a ainsi été consultant et scénariste de plusieurs épisodes de la série Baron Noir, et a également participé à l’écriture de certains épisodes de la série policière Profilage ainsi qu’à celle du téléfilm Illégitime, avec Thierry Neuvic et Guy marchand, diffusé sur France 2 en mars dernier. »
On a retrouvé le pitch d’Illégitime :
« Dans la banlieue lilloise, Stéphane tient un bureau de tabac avec son père Maurice, militaire à la retraite dont il ne s’est jamais vraiment émancipé. Étouffé dans son couple, Stéphane n’ose quitter Elise, sa femme, avocate, et entretient depuis peu une relation avec Leila, kinésithérapeute et mère de deux enfants. Ensemble, ils fondent le projet d’une vie meilleure. Tout bascule le jour où Sofiane, le fils de Leila, quinze ans, braque le commerce de Maurice. »
Sofiane braque Maurice... Sans déconner, de la part de Finky Junior, ça pouvait pas s’inventer !
Et maintenant notre question à Sylvie, violée tous les soirs par son mari : le sionisme peut-il être considéré comme une catastrophe industrielle, sanitaire et environnementale pour la France ? Merci de répondre succinctement.