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Pierre-Antoine Cousteau – Ma profession de foi (1946)

Petite introduction avant de lire le texte que Pierre-Antoine Cousteau, alors emprisonné, a adressé à son avocat le 26 janvier 1946, et qu’Arthur Sapaudia a repris sur son site.

Au-delà de faciles jugements politiques rétroactifs, et d’un choix politique qui lui appartient, Cousteau éclaire dans cette lettre la position complexe des patriotes authentiques dans la période à la fois mouvementée et indécise des années 40.

Le collabo ne l’est pas tant que ça, et montre qu’il a tenté de résister malgré tout de l’intérieur. Il ne cache rien de son antisémitisme, qui était alors la norme à droite et à gauche depuis un bon demi-siècle, un antisémitisme politique aussi classique que l’anticapitalisme qui colorait alors la droite nationale et la gauche communiste des années 30.

En révélant son positionnement à la fois de gauche sociale (ou socialiste dans le vrai sens du terme) et de droite nationale, Cousteau brouille la ligne binaire simpliste imposée par la propagande d’après-guerre, qui deviendra cinquante ans plus tard, sous l’influence du CRIF (anciennement UGIF !), le fameux cordon sanitaire : oui, il y avait intersection entre la gauche du travail et la droite des valeurs à l’époque, plus ou moins héritière de la ligne du Cercle Proudhon.

Dans la tempête de l’histoire, la ligne Cousteau a été associée à la collaboration, alors qu’elle tentait tout simplement de survivre entre les deux énormes broyeurs, l’hitlérisme et le stalinisme.

Avant de remonter le temps, mais peut-être pas tant que ça !, c’est l’occasion de republier un article de Libé du 3 mars 1997.

Jean-Marie Le Pen, accusant dans un livre à paraître le 6 mars [Le Roman d’un président, par N. Domenach et M. Szafran (Plon)], Jacques Chirac d’être « l’otage d’organisations juives », le président de la République s’est bien gardé de dire un mot hier alors qu’il recevait la communauté juive à l’Élysée. Les propos du leader d’extrême droite ont d’ailleurs été fort peu commentés.
Le Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France) a dénoncé « les phantasmes antisémites de Jean-Marie Le Pen » qui « continuent à le faire délirer », tout en assurant vouloir éviter « le piège » tendu par le président du FN : provoquer le scandale pour faire la une des médias, puis dénoncer la manipulation dont il serait la victime.
Le président du Crif, Henri Hajdenberg, ajoute que son organisation est « déterminée à voir la justice condamner Jean-Marie Le Pen pour ses déclarations antisémites sur le complot juif ». De son côté, le Mrap (Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples) a condamné la « nouvelle provocation calculée » de Jean-Marie Le Pen, qualifiée de « véritable lance-flammes antisémite ».

La Rédaction d’E&R

 


 

Politiquement, je viens de ce qu’il est convenu d’appeler la « gauche ». Sans m’être jamais inscrit à aucun parti je ne sympathisais, lorsque j’étais adolescent, qu’avec les socialistes et même avec les communistes. Lorsque je réfléchis aujourd’hui aux raisons de cette sympathie, je pense qu’elle était surtout inspirée par l’attitude qu’adoptèrent alors les gens de gauche en politique étrangère. Il y a en effet, dans mes réactions politiques, une « constante » que je retrouve à travers toutes les fluctuations : l’horreur de la guerre et plus spécialement l’horreur de la guerre franco-allemande. (…)

Donc, de 18 à 25 ans, j’étais entièrement sous l’influence des nombreux écrivains qui proclamaient que la guerre était un crime, quelle qu’elle soit, que de toute façon elle ne « payait pas », que les Allemands étaient des hommes comme les autres, que le bonheur de l’Europe dépendait d’une entente avec le Reich, que les nationalistes de la tradition revancharde de Barrès et Déroulède étaient des misérables, qu’on croyait mourir pour la Patrie et qu’on mourait pour les marchands de canons etc. etc.

En 1933, lorsqu’Hitler a accédé au pouvoir, les choses ont changé, presque du jour au lendemain. Brusquement, sans transition, les plus ardents pacifistes se sont transformés en bellicistes féroces. Sans qu’on l’avouât trop ouvertement, on préparait la grande croisade contre le fascisme et l’on acceptait que la France fût au premier rang de cette croisade, que les soldats français se fissent décerveler non point pour la France mais pour assouvir les rancunes de gens que dérangeait l’idéologie hitlérienne.

En même temps se produisait à droite une évolution contraire. Les gens de droite (dont je ne nie pas l’aveuglement et les tares) qui avaient été jusque-là partisans d’une politique de force et de prestige devinrent brusquement d’une extrême prudence. En un mot, la gauche était devenue le parti de la guerre et la droite le parti de la paix.

C’est à peu près à cette époque que je tombai sous l’influence de Pierre Gaxotte alors rédacteur en chef de Je Suis Partout. J’avais fait sa connaissance au Coup de patte (dirigé par Augustin Martini) où il tenait une rubrique. II m’avait complimenté sur mes articles et demandé de collaborer à Je Suis Partout. (…)

C’est Gaxotte qui a été mon professeur de fascisme, qui m’a converti aux idées d’autorité qui triomphaient au-delà de nos frontières. J’y étais d’autant plus prédisposé que, comme je l’ai dit plus haut, l’évolution belliciste de la gauche me scandalisait. Le fascisme que nous prêchait Pierre Gaxotte m’apparaissait d’abord comme un moyen d’assurer la paix car une France dégagée des entraves démocratiques eût été dans les meilleures conditions possibles pour s’entendre avec l’Allemagne nationale-socialiste, avec l’Italie fasciste, avec l’Espagne de Franco.

D’autre part, sur le plan intérieur, la France donnait le spectacle d’une affligeante décadence dont Gaxotte faisait la critique avec une impitoyable logique maurrassienne et nos voisins totalitaires étaient au contraire en pleine ascension. Comment n’être pas tenté de penser que les mêmes méthodes produiraient chez nous les mêmes résultats ? Si nous étions « fascistes », ce n’était pas, comme l’ont dit les imbéciles, par servilité à l’égard de l’étranger mais pour que la France puisse être mise en mesure de tenir son rang en Europe et, éventuellement, de faire front efficacement contre nos voisins.

Un autre élément s’ajoutait aux précédents pour m’amener à me rallier aux enseignements de Pierre Gaxotte : le bolchevisme. Personnellement, je n’étais pas hostile, en principe, au communisme. Beaucoup de choses me séduisaient dans l’œuvre de Lénine. Et je n’avais que répugnance pour la civilisation capitaliste, pour le règne de l’argent, pour la primauté des coffres-forts. Cette civilisation capitaliste d’ailleurs avait fait son temps. Nous assistions à son agonie. Mais par quoi remplacer le libéralisme capitaliste ? Le communisme était une solution. Seulement ce n’était pas une solution française. En devenant communiste la France risquait de n’être plus qu’une province russe et d’être gouvernée de Moscou. Le fascisme que nous prêchait Gaxotte nous séduisait par contre parce que nous pensions qu’il nous permettrait de liquider le capitalisme en demeurant strictement français, en conservant notre indépendance familiale.

En résumé nous étions « fascistes » à Je Suis Partout :

1/ Parce que c’était un gage de paix franco-allemande,

2/ Parce que c’était un moyen de liquider la démocratie bourgeoise et d’arracher la France à sa décadence,

3/ Parce que c’était un moyen de faire sur le plan national l’indispensable révolution socialiste, sans être sous tutelle russe et avec des méthodes que nous voulions plus humaines et moins violentes.

Pourtant nous ne nous dissimulions pas le péril allemand. C’est un fait qu’aucun d’entre nous (et moi-même moins que quiconque) n’a jamais éprouvé de tendresse sentimentale à l’égard de l’Allemagne. Personnellement, je me suis toujours senti mal à mon aise au-delà du Rhin et jamais je n’ai été avec des Allemands en parfaite communion spirituelle (comme cela m’est arrivé par exemple avec des Espagnols).

Nous ne méconnaissions nullement l’existence du pangermanisme. Nous savions que l’Allemagne constituait par ses traditions et par sa masse un terrible danger pour ses voisins. Mais nous étions des réalistes. Nous savions aussi que la France émasculée par 150 ans de démocratie ne pouvait plus prétendre à être le gendarme de l’Europe. Nous pensions qu’avant de recommencer à avoir une politique étrangère virile il fallait que la France se refit à l’intérieur. La France ne s’était pas remise de la terrible saignée de 14-18. Une autre guerre, même victorieuse, risquait de lui porter le coup de grâce. D’où la nécessité de s’entendre à tout prix avec nos voisins, même s’il ne s’agissait que d’arrangements provisoires, de cotes mal taillées ou d’accords aussi peu reluisants que ceux de Munich.

L’Allemagne, c’était visible, était comme une chaudière prête à éclater. Il fallait que son trop plein se déversât d’un côté ou d’un autre. Nous pensions, nous, qu’il fallait tout faire pour que ce fut à l’Est et non pas à l’Ouest. Et nous enragions de voir que certains politiciens français faisaient tout, justement, pour que l’orage éclatât sur le Rhin, pour que la France fût au premier plan de la bagarre, pour que la fureur germanique se détournât de l’Ukraine, de la Pologne, de la Tchécoslovaquie et se donnât libre cours en Alsace ou en Champagne.

Une guerre était inévitable entre le Reich et l’URSS. Que risquions-nous à la laisser éclater, quitte à n’intervenir que plus tard lorsque les adversaires seraient épuisés ? Nous souhaitions, en somme, que la France fit ce qu’a fait l’URSS qui, fort judicieusement, s’est tenue à l’écart de la guerre franco-allemande (dont, il est vrai, elle escomptait qu’elle serait plus longue et plus meurtrière).

En somme, à la veille de cette guerre nous étions :

a) Sur le plan intérieur, partisans d’un régime du type fasciste,

b) Sur le plan extérieur, partisans d’une politique de paix impliquant les plus larges concessions, sauf naturellement dans le cas où la France aurait été directement menacée (à Dantzig elle n’était qu’indirectement menacée).

Ce faisant, nous étions persuadés que nous servions la France et c’est seulement l’intérêt de la France qui nous inspirait.

[...]

Mandel, cependant, à qui il fallait des « responsables » pour justifier les désastres militaires que subissaient les armées de la démocratie avait intenté en juin 40 des poursuites contre Je Suis Partout pour complot contre la sûreté de l’État. J’étais au front et je n’ai appris que beaucoup plus tard que la police avait gravement saisi à mon domicile Mein Kampf, les œuvres de Lénine et une collection de Je Suis Partout. L’histoire de ce « complot » est racontée en détail par Lesca dans son livre Quand Israël se venge (Grasset).

[...]

J’étais avant la guerre – et de nombreux écrits en font foi – antirépublicain, anti-maçon, antisémite, adversaire des démocraties capitalistes et du panslavisme bolchevik, partisan de l’autorité et d’un rapprochement avec nos voisins totalitaires. Fallait-il renoncer à exposer ces idées parce que les Allemands étaient à Paris ?

[...]

PS. Je m’aperçois en me relisant que j’ai omis de vous parler des Juifs. Or c’est sur ce chapitre que l’on va me coincer le plus facilement. Voici donc, à ce propos, ce que je peux répondre :

Mon antisémitisme n’est pas, comme celui des autres collaborateurs de Je Suis Partout qui presque tous venaient de l’Action française, un antisémitisme de longue date. C’est au cours des années qui ont précédé la guerre que j’ai compris le problème juif. Ceci en fonction de l’horreur que la guerre m’inspirait. À cette époque tous les Juifs (ou presque) étaient devenus (après avoir choyé la « bonne » Allemagne républicaine) de furieux bellicistes. Galtier-Boissière qui n’est point un fasciste l’a reconnu dans le numéro spécial du Crapouillot consacré à la crise de Munich.

[…]

Lire l’article entier sur sapaudia.org

New York vue par Cousteau en 42

 

Pierre-Antoine par son fils, Jean-Pierre Cousteau

Pierre-Antoine Cousteau et le procès de la France

 






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43 Commentaires

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  • #3448162
    Le 3 novembre à 19:00 par L’alpiniste
    Pierre-Antoine Cousteau : Ma profession de foi (1946)

    « Le livre est une arme », est l’un des meilleurs sites de vulgarisation historique, culturelle, politique… de la sphère francophone !

     

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  • #3448192
    Le 3 novembre à 21:01 par Y pas de hasard
    Pierre-Antoine Cousteau : Ma profession de foi (1946)

    Scandales financiers liés à la bourse de Wall Street :

    - Jay Gould : En 1869, cet homme d’affaires américain manipula le prix de l’or, ce qui provoqua la crise du " vendredi noir ". Elle causa la ruine en un jour de milliers d’Américains et provoqua des faillites et poussa beaucoup de gens au suicide.

    - Ivan Boesky : En 1986, ce trader est à l’origine d’un délit d’initié avec l’aide de son complice directeur d’une banque d’investissement, Dennis B. Levine. Ivan Boesky inspira en partie le personnage de Gordon Gekko dans le film de 1987, Wall Street.

    - Michael Milken : En 1989, ce banquier américain fut inculpé pour délit d’initié qui amena à sa mise en examen pour 98 chefs d’inculpation de fraude. Il inventa un instrument financier particulier connu aujourd’hui sous le nom de junk bonds ou obligations pourries. Milken fut condamné à dix ans de prison, mais en fit moins de deux. Michael Milken a inspiré le film Wall Street, réalisé par Oliver Stone en 1987.

    - Jordan Belfort : En 1998, il fut condamné pour délit d’initié et de blanchiment d’argent. Cette escroquerie entraîna une perte avoisinant les 200 millions $ pour ses investisseurs. Il purgea une peine 22 mois dans une prison fédérale. Son histoire a été adaptée en 2013 au cinéma par Martin Scorsese dans le film intitulé "Le Loup de Wall Street." Ce film fut produit à hauteur de 100 millions de dollars avec de l’argent détourné d’un fonds souverain malaisien, 1Malaysia Development Berhad.

    - Lloyd Blankfein : directeur général de Goldman Sachs de 2006 à 2018, il est impliqué dans la crise des subprime de 2008, sa banque est sauvée de la faillite (contrairement à la banque Lehman Brothers) grâce à l’intervention du secrétaire au Trésor Henry Paulson qui est lui-même un ancien président et directeur de la banque Goldman Sachs. Le groupe reçoit des nouvelles liquidités de la Réserve Fédérale débloquées par le plan Paulson. Lloyd Blankfein déclara : « Je suis juste un banquier qui fait le travail de Dieu. »

    - Bernard Madoff : en 2008, la crise des subprimes révèle son escroquerie, dite de "pyramide de Ponzi", de 20 milliards de dollars. Il bénéficia pour cela de nombreuses complicités, dont celle de la femme d’affaires autrichienne, Sonja Kohn ou Carl J. Shapiro et Norman Levy. Madoff est condamné le 29 juin 2009 à 150 ans de prison, le maximum prévu par la loi. Il meurt le 14 avril 2021 en détention au Complexe correctionnel fédéral de Butner (Caroline du Nord).

     

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    • #3448219
      Le 3 novembre à 23:45 par Y pas de hasard
      Pierre-Antoine Cousteau : Ma profession de foi (1946)

      PS : il y a une constante chez toutes ces personnes... Devinez laquelle ?

       
    • #3448284
      Le 4 novembre à 07:37 par MAD MAX
      Pierre-Antoine Cousteau : Ma profession de foi (1946)

      @y pas de hasard, et ne pas oublier, que depuis les années reagan, donc les années 80, l’amérique est surendettée, cela atteint des records, des mille milliards de dollars, et depuis ces années là, leurs dettes ne sont plus américaines, mais asiatiques, japonaises, en premier dans les années 80, et depuis plus de vingt ans, elles sont chinoises, pour rappel, Richard Nixon a déclaré, "" reagan est un crétin dangereux", la preuve est bien là.

       
  • #3448218
    Le 3 novembre à 23:34 par La charrue après les boeufs
    Pierre-Antoine Cousteau : Ma profession de foi (1946)

    La supériorité du fascisme sur la démocratie est démontrée ici par Pierre-Antoine Cousteau.

     

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    • #3448451
      Le 4 novembre à 14:55 par anonyme
      Pierre-Antoine Cousteau : Ma profession de foi (1946)

      La démocratie, en Russie, ça semble plutôt bien fonctionner.

      Quand on n’importe pas le tiers monde, et que le tissu social est maintenu (ou amélioré) par une éducation citoyenne de qualité, le résultat des élections n’est pas à redouter.

      Quand le fascime est solidement ancré, il ne peut pas être viré.

      Le mode de gouvernance qui est en train de faire sa place en France est celui du facisme via les urnes, soit la pire combinaison.

       
    • #3449060
      Le 5 novembre à 16:45 par La charrue après les boeufs
      Pierre-Antoine Cousteau : Ma profession de foi (1946)

      J’associe le fascisme à la "Révolution nationale", le programme de redressement de la France voulu par le maréchal Pétain, commencé mais jamais achevé, hélas, car il aurait pu éviter la décadence que nous subissons depuis plusieurs décennies.

       
    • #3449241
      Le 5 novembre à 23:01 par Yankee98
      Pierre-Antoine Cousteau : Ma profession de foi (1946)

      @La Charrue Après Les Boeufs

      Le fascisme était de gauche, une sorte de redressement moral du socialisme, doctrine anti-cléricale et progressiste, qui veut créer un homme nouveau.

      Pétain était de droite, conservateur et catholique.

       
  • #3448220
    Le 3 novembre à 23:45 par Columbo
    Pierre-Antoine Cousteau : Ma profession de foi (1946)

    Cousteau est mort en 1958, à 52 ans. S’il avait vécu 30 ans de plus, il aurait pu assister à la montée de la Licra, au vote de la loi Pleven, aux premières années de la présidence Mitterrand en collaboration avec Julien Dray et SOS Racisme. Il aurait pu observer également la destruction rapide des USA et des autres pays occidentaux. Il aurait été sûr qu’il ne s’était pas trompé de camp pendant la guerre.

    En 1946, il prend des gants en écrivant à son avocat : "jamais je n’ai pu m’ôter de l’idée que les Juifs étaient plus ou moins responsables de ce désastre". Il ne pouvait pas s’exprimer trop librement, mais il pensait sans doute que les réseaux juifs du gouvernement et de la presse étaient entièrement responsables de la décision de déclarer la guerre à l’Allemagne.

    Maintenant encore, on nous dit que la déclaration de guerre était un impératif moral, alors qu’elle a coûté 500 000 morts à la France, et des millions de morts à l’Allemagne. Ça fait penser à la guerre d’Ukraine, où on va vers le million de morts. Dommage que les Ukrainiens ne se soient pas plus révoltés que les Français en 1939/40.

    Les gens accusés de collaboration sont sans doute ceux qui se sont le plus opposés à la déclaration de guerre de 1939. Ensuite, une fois la guerre perdue, je ne vois pas pourquoi il aurait fallu préférer le camp anglais au camp allemand, surtout vu d’ici, avec 85 ans de recul !

    Je ne sais même pas quel est le principal crime reproché à Cousteau et aux autres personnes accusées de collaboration :
    - Avoir reconnu la défaite militaire de la France ?
    - Avoir préféré l’Allemagne à l’Angleterre ?
    - Avoir dit du mal des gaullistes planqués à Londres ?
    - Avoir dénoncé les terroristes communistes ?

    En 1946, Cousteau défendait sa peau ; il avait intérêt à minimiser son soutien au camp allemand. Mais d’après l’article de Métapédia, il a soutenu l’Allemagne à fond et jusqu’au bout.

    Les tribunaux épurateurs lui ont peut-être aussi reproché son opposition aux Juifs, mais ce n’était sans doute pas un reproche officiel à l’époque.

     

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  • #3448239
    Le 4 novembre à 04:54 par Kal
    Pierre-Antoine Cousteau : Ma profession de foi (1946)

    Le fascisme n’est pas compatible avec la France parce que les Français sont un peuple "politique" et révolutionnaire.

    La véritable extrême droite anti-républicaine reste cantonnée dans des milieux intellectuels avant la guerre comme après.

    De nos jours, qui ose se dire fasciste ? C’est une insulte, une réductio ad hitlerum.

    Inversement, les idées d’extrême gauche sont très populaires auprès des Français même si certaines idées de droite comme l’immigration ou la sécurité font partie de leurs péoccupation.

    Il n’y a plus d’intellectuel d’extrême gauche en France, mais la classe politique et médiatique est imprégnée de cette idéologie au travers du wokisme par exemple..

    L’extrême gauche trotskiste est l’amie du mondialisme et de la guerre. Elle est le vecteur du capitalisme. En 2024, ces idées sont portées par les écologistes. Il suffit d’écouter Daniel Cohn Bendit tous les dimanche soir sur LCI pour comprendre que ce dernier est l’avant garde de l’extrême gauche en France depuis 1968.

    Inutile de vous dire que le drame de Valence en Espagne va être exploité par ces nouveaux gourous verts qui vont nous imposés leur idéologie totalitaire.

     

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    • #3448276
      Le 4 novembre à 07:24 par Mike
      Pierre-Antoine Cousteau : Ma profession de foi (1946)

      On fait croire aux français qu’ils ont une tradition de résistance et de liberté d’expression, comme on fait croire aux italiens qu’ils ont une tradition militaire.

       
    • #3448294
      Le 4 novembre à 08:24 par anonyme
      Pierre-Antoine Cousteau : Ma profession de foi (1946)

      Gauche, droite ne veulent plus rien dire aujourd’hui. C’est la matrice des imbéciles. Soit tu es sioniste ou pas, soit tu es pour l’UE ou pas, soit tu es mondialiste ou pas.

       
    • #3448303
      Le 4 novembre à 09:04 par MAD MAX
      Pierre-Antoine Cousteau : Ma profession de foi (1946)

      @kal, oui, le dany le rouge ou vert, qui n’est qu’un opportuniste, et il est bien le responsable de la décadence de la société et surtout française, et lci, filiale de tf1 est complice des déclarations ou des provocations du soixante huitard.

       
    • #3448389
      Le 4 novembre à 12:36 par Zuleya
      Pierre-Antoine Cousteau : Ma profession de foi (1946)

      Mike, s’il y a un peuple avec une tradition révolutionnaire et de liberté d’expression, c’est bien les français. Et a vrai dire le monde entier le dit, y compris ceux qui ne sont pas nos plus grands fans.

      A côté de cela les Anglais sont des caniches (d’ailleurs ils se le reprochent eux mêmes quand ils voient que cela pétarade en France alors qu’ils acceptent tout avec leur "stiff’lip".) et pareil pour les Allemands.
      Ou les Américains qui pour le coup sont dans l’esbroufe et n’ont rien réellement pour justifier leur grande gueule.

      Quant à la tradition militaire de l’Italie c’est un pays jeune, créé en 1861. Mais qui a pour racine l’empire Romain et ils auraient deux ou trois leçons a te donner sur les conquêtes militaires et leur maintien.

      Quel intérêt as tu a dire une contrevérité pareil, sur un site patriote français ?. Des fois je ne comprends pas trop. Mais bon.

      Si il y a un mouvement actuel, c’est de nous faire croire que la France ne vaut rien et n’aime pas la liberté d’expression ni la révolution quand on se fout de sa gueule. Mais chassez le naturel, tu verras que l’histoire te le fera revenir au galop

       
    • #3448579
      Le 4 novembre à 19:19 par Kal
      Pierre-Antoine Cousteau : Ma profession de foi (1946)

      @MAD MAX
      Cohn Bendit est l’icône de Mai 68 ; il en est également le symbole de la chute finale : 50 ans de développement sociétal en parallèle avec 50 ans d’oppression sociale.

      Ce type n’a jamais rien fait de sa vie à part se vanter d’attouchements avec des enfants. Avec une impunité totale au passage eu égard au sort fait aux prêtres de l’Eglise catholique.

      Depuis les Gilets Jaunes, le juif allemand tel qu’il se présentait à l’époque du général de Gaulle, est has been, terminé : les Français se contre-fichent des LGBT, de l’antiracisme et du sociétal ; il veulent pouvoir survivre financièrement jusqu’à la fin du mois.

      Pour "Dany" comme l’appelle complaisamment des journalistes sur les plateaux , un Trump qui dénonce l’appauvrissement de ses compatriotes à cause de l’inflation constitue un scandal.

      Mais Trump est le symbole du besoin social des Occidentaux bien au delà des Etats-Unis lors des ces élections américaines quand Harris ne représente que le volet sociétal des minorités ou des classes privilégiées.

       
    • #3448626
      Le 4 novembre à 20:31 par Paul82
      Pierre-Antoine Cousteau : Ma profession de foi (1946)

      @Kal

      Misère....

      Le fascisme est un truc italien, pas français. Voilà pourquoi ca ne sert à rien de le greffer sur nous. Ca ne marchera pas. On peut bien sur s’inspirer de tel ou tel facette, pourquoi pas.

      N’oublions pas tout de même nos penseurs, comme Proudhon, Maurras.... et Soral.

       
  • #3448568
    Le 4 novembre à 19:09 par anonyme
    Pierre-Antoine Cousteau – Ma profession de foi (1946)

    "En sommes, vous avez été collabo par patriotisme, lui dit le prédident du tribunal.
    C’est exactement ça, monsieur le président !"

    ça c’est de la punchline soralienne 60 ans avant El patron !

     

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  • #3448627
    Le 4 novembre à 20:32 par Paul82
    Pierre-Antoine Cousteau – Ma profession de foi (1946)

    Texte très intéressant et synthétique. Merci de le diffuser !

     

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  • #3448783
    Le 5 novembre à 06:47 par Cadoudal
    Pierre-Antoine Cousteau – Ma profession de foi (1946)

    Pierre-Antoine Cousteau meurt à Paris le 17 décembre 1958.

    Il confie à son ami Lucien Rebatet son testament. Rivarol le publie quelques jours après sa mort :

    « Je tiens à ce qu’en aucune manière on ne laisse supposer que j’ai pu affronter la mort dans d’autres dispositions philosophiques que celles qui ont toujours été les miennes, c’est à dire un agnosticisme total. Je tiens essentiellement à n’être présenté ni comme une victime des événements, ni comme un innocent. Si j’ai adopté en 1941 une attitude de collaboration, ce ne fut pas pour limiter les dégâts, sauver les meubles ou par quelque calcul relevant du double jeu. C’est parce que je souhaitais la victoire de l’Allemagne, non parce qu’elle était l’Allemagne, mais parce qu’elle représentait à l’époque, « avec tous ses crimes », la dernière chance de l’homme blanc, alors que les démocraties, « avec tous leurs crimes », représentaient la fin de l’homme blanc ».
    Jugement prémonitoire ???????

     

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  • #3449138
    Le 5 novembre à 18:34 par Evaltonne
    Pierre-Antoine Cousteau – Ma profession de foi (1946)

    Une partie des articles que Pierre-Antoine Cousteau a écrit en 1941 dans Je suis partout, a été transcrite dans un livre dont je conseille la lecture : ’’Je suis partout, les Juifs, 1941" de Robert Klein. Il était très antisémite. Une suite consacrée à l’année 1942 vient d’être publiée par Robert Klein.

     

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  • #3449654
    Le 6 novembre à 16:01 par Diabolo 777
    Pierre-Antoine Cousteau – Ma profession de foi (1946)

    New-York c’est 9 M d’habitants dont un 1/8e de Juifs ce qui en fait effectivement avec environ
    1 200 000 Juifs la plus grande ville juive au monde devant Jérusalem, ce taux monte même à 1/5e de la pop. à Brooklyn où la plupart des immigrés russes,polonais ou ukrainiens venus s’y installer au 20e siècle étaient aussi des Juifs...

     

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