On ne peut pas croire que la petite équipe de Samuel Laurent ait pondu ce texte étrange sans qu’un ordre ne soit venu d’en haut. Car transformer les propos pédophiles d’un homme politique en calomnies d’extrême droite, c’est tout bonnement ahurissant. La bonne vieille méthode trotskiste de fasciser l’adversaire, et ainsi de réduire toute critique à néant, ne fonctionne plus aujourd’hui : les gauchistes ont tellement crié au fascisme en 50 ans que le fascisme non seulement ne fait plus peur aux gens, mais que les gens se demandent même si le fascisme est bien dans le camp qu’on leur a désigné... Les choses sont en train de s’inverser, les Gilets jaunes ont goûté à la démocratie libérale, ils savent que derrière le visage mignon d’un Macron, il y a la matraque d’un Castaner, et derrière ces deux marioles, un pouvoir profond qui ne recule devant rien pour conserver son influence et ses intérêts.
« Ces messages, largement partagés sur Facebook et YouTube, font en partie allusion à de vrais écrits et de vraies déclarations de l’ancien leader de Mai 68. Mais ils versent aussi pour beaucoup dans une forme de calomnie, bien loin de ce que les faits connus permettent d’affirmer. Sans oublier que l’intéressé à lui-même fait plusieurs mises au point sur le sujet ces vingt dernières années, face à de précédentes accusations similaires. »
Le texte publié le 14 mai 2019 par Adrien Sénécat sur lemonde.fr, dans la rubrique des Décodeurs cherche la moindre petite bête qui pourrait innocenter le 68tard qui a tripoté des enfants. Les arguments avancés sont tellement faibles et l’inversion accusatoire tellement présente – l’accusation de pédophilie venant de fascistes, elles sont sans valeur – qu’on imagine que cette « défense » va laisser des traces.
Les Décodeurs sont-ils les défenseurs de la pédophilie ou du sionisme ?
Prendre une citation authentique de Cohn-Bendit, l’encadrer avec une photo, et envoyer le tweet sur les réseaux sociaux s’appelle un « photomontage » pour les Décodeurs. Autant dire une fake news.
Et la petite équipe de contre-propagande du Monde de nous rappeler ce qu’on sait déjà depuis des lustres, à savoir les écrits de Cohn-Bendit, que tout l’Internet non soumis connaît par cœur.
« Il m’était arrivé plusieurs fois que certains gosses ouvrent ma braguette et commencent à me chatouiller. Je réagissais de manière différente selon les circonstances, mais leur désir me posait un problème. Je leur demandais : “Pourquoi ne jouez-vous pas ensemble, pourquoi vous m’avez choisi, moi, et pas les autres gosses ?” Mais s’ils insistaient, je les caressais quand même. »
Que ce soit dans les années 70 ou aujourd’hui, chacun sait que tripoter des gosses c’est dégueulasse, voilà tout, il n’y a même pas besoin d’ergoter. Or les Décodeurs ergotent, cherchent la faille, et avancent des explications plus que douteuses. Alors que DCB s’est vanté chez Pivot de se faire tripoter par des enfants, on apprend soudain qu’il s’agissait d’écrits et non de faits ! Même Dupond-Moretti est meilleur que ça quand il défend les Balkany...
« L’intéressé s’était alors défendu en invoquant le contexte de l’époque, comme il l’affirmait alors au Monde : “Je peux facilement m’expliquer là-dessus. Ce passage, ce n’est pas quelque chose qui a été fait, c’était une provocation.” Il affirme avoir, à l’époque, eu un “besoin maladif de la provocation”, concédant que ses écrits des années 1970 étaient devenus “intolérable[s]” et que “plus personne n’écrirait cela”.
À son crédit, il a pu se prévaloir d’une lettre de soutien de parents et d’enfants des crèches alternatives dans lesquelles il a officié, rejetant “catégoriquement toute tentative de rapprochement entre Daniel Cohn-Bendit et des personnes coupables d’abus sexuels sur enfants”. “Sachant ce que je sais aujourd’hui des abus sexuels, j’ai des remords d’avoir écrit tout cela,” reconnaissait également M. Cohn-Bendit dans L’Express en 2001. »
Les Décodeurs à la rescousse d’un pédophile ?
Justement, les Décodeurs reviennent – ils n’ont pas l’air d’avoir le choix – sur les propos de DCB dans l’émission Apostrophes en 1982, le fameux extrait qui tourne sur les réseaux sociaux et qui pourrit la moindre parole de l’agent sioniste. La défense du 68tard ? Un gâteau au shit pris avant l’émission qui l’a fait délirer et verser dans la « provocation ».
« “Prétendre que j’étais pédophile est une insanité. La pédophilie est un crime. L’abus sexuel est quelque chose contre lequel il faut se battre. Il n’y a eu de ma part aucun acte de pédophilie”, assurait-il, en tout cas, à Libération en 2001. »
Libé n’était peut-être pas le bon journal pour faire cet acte de contrition, pardon, de désinformation : le journal gauchiste a longtemps défendu la pédophilie, en tout cas ne l’a pas dénoncée, et a ouvert ses colonnes à une pétition demandant la relaxe de pédocriminels avérés.
Déni le Rouge
Au bout du compte, malgré les évidences, les preuves énormes, de la bouche même du coupable, qui ne nie pas avoir dit ce qu’il a dit mais qui préfère parler de « provocations » (alors pourquoi l’antisémitisme ne serait pas une provocation ?), les Décodeurs, « au-delà de ces archives bien réelles », eh oui, c’est pénible mais c’est vrai, font le lien entre les attaques anti-DCB sur les réseaux sociaux et l’extrême droite. Ouf, on y arrive ! C’est les fachos ! Dany est quasiment innocent et il est victime d’une campagne de dénigrement fasciste à l’approche des élections européennes ! On se croirait dans une cellule de la LCR en 1970...
On vous laisse avec la conclusion des Décodeurs, qui osent écrire, en leur âme et conscience :
« Mais il est outrancier d’évoquer des “petits enfants” qu’il aurait “attouchés” là où, en réalité, aucun fait précis ne lui a été reproché en la matière. Personne, à ce jour, ne s’est déclaré “victime” de Daniel Cohn-Bendit ou aurait fait état de faits répréhensibles qui se seraient déroulés dans le cadre de ses activités auprès d’enfants en bas âge. »
C’est sûr que des petits enfants de 16 mois à 2 ans vont pouvoir retapisser le portrait de leur agresseur 40 ou 50 ans plus tard, un adulte, conscient des faits, et qui s’en vantait. À vomir ! Et les faits, et les paroles, et la défense de l’attoucheur !
C’est plus simple avec les curés
On a connu les Décodeurs et Le Monde moins tatillons, moins avocats, moins entortilleurs avec les agressions sexuelles sur mineurs attribuées aux prêtres de l’Église catholique. Là c’était la condamnation directe, sans passer par la case procès ! Et comme un bonheur n’arrive jamais seul, voici ce que titre Le Monde dans son édition en ligne du 14 mai 2019 : « La Pologne secouée par un documentaire accablant sur la pédophilie dans l’Église ». Ça s’appelle botter en touche, loin du centre du débat – la pédophilie avérée des sbires du pouvoir profond – qui commençait à devenir un peu chaud pour les servants du Système.
« Le caractère inédit du documentaire, fruit d’une consciencieuse enquête journalistique, est de confronter directement des victimes de prêtres pédophiles, en caméra cachée, avec leurs agresseurs. À plusieurs reprises, ces derniers avouent leurs actes, et tentent de demander pardon, surpris par ces rencontres inattendues, des dizaines d’années après les faits. Les nombreux témoignages de victimes, poignants, font l’effet d’un électrochoc. Leurs signalements des faits aux autorités ecclésiastiques et leurs tentatives de communication se heurtent systématiquement à un mur. »
On ne va pas rappeler l’immonde campagne de presse lancée par le journal des Marchés contre le cardinal Barbarin, et l’insistance en ce domaine – la pédophilie catholique, pas celle d’en face, n’est-ce pas – d’un quotidien devenu LGBT par la grâce de Pierre Bergé, un homme d’une morale irréprochable. Une question demeure : que reste-t-il de l’héritage amoral (GPA et compagnie...) de l’héritier de la maison Saint Laurent au Monde ? Quelqu’un de haut placé aurait-il pris le relais de la lutte pro-LGBT qui, on le sait, cache des intentions beaucoup moins avouables ? Le lobby pédophile ayant toujours avancé masqué derrière les revendications homosexuelles, Libé en a fait les frais en 1977. Aujourd’hui, c’est Le Monde qui nous fait douter de sa candeur.