Le CRIF salue la décision du Conseil de Paris qui condamne ainsi les actions anti-israéliennes du mouvement BDS.
Pour le premier conseil de Paris de l’année qui s’étale du lundi 15 au mercredi 17 février 2016, deux vœux proposés étaient relatifs à la condamnation du boycott des produits israéliens. L’un était porté par la majorité socialiste et le second par l’opposition de droite Les Républicains
Le Conseil de Paris a approuvé ces initiatives mardi 16 février, « en condamnant le boycott envers Israël et les appels à participer à ce boycott qui sont relayés lors de rassemblements sur l’espace public parisien » et « en s’opposant publiquement à toutes les tentatives d’isoler Israël du concert des nations », tout en « en réaffirmant son attachement à la promotion d’une solution pacifique au conflit israélo-palestinien ».
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Le vœu déposé par les élus du groupe Les Républicains, et adopté par le Conseil de Paris :
Le communiqué de l’Association France Palestine Solidarité
en réponse à cette adoption :
Paris - Tel Aviv : l’internationale des apprentis sorciers
Les apprentis sorciers ne sont pas tous à Tel Aviv. C’est ce que montre l’adoption dans la précipitation ce matin au Conseil de Paris des vœux du PS et de LR qui pour le premier condamne le BDS et toute stigmatisation d’Israël, et pour le second appelle à sa répression.
Ce n’est évidemment pas par hasard si cette nouvelle orientation du Conseil de Paris, saluée par Claude Goasgen, a été pilotée par un dirigeant du bien mal nommé Conseil « Représentatif » des Institutions juives de France (CRIF). Lequel comme chacun peut le constater s’est attribué le rôle de défenseur inconditionnel de la politique israélienne. C’est sans doute du jamais vu à Paris, mais on retrouve là une très inquiétante « union sacrée » sur fond d’état d’urgence. Anne Hidalgo, conformément à la promesse faite par elle au CRIF en 2013, a bien tourné le dos au vœu adopté avec Bertrand Delanoë qui osait alors demander l’étiquetage des produits des colonies.
C’est tout aussi clairement ce qu’indiquent les scandaleuses conditions mises par la Préfecture à la tenue du rassemblement de protestation prévu ce 16 février place du Châtelet. Concernant les tracts, banderoles et sono, elle indique que « (…) il est interdit par paroles, écrits, dessins, images et tout autre moyen d’expression d’appeler au boycott des produits israéliens. Toute personne enfreignant cette interdiction sera interpellée ».
Netanyahou aurait tort de faire le difficile : on lui offre sur un plateau plus qu’il n’osait sans doute espérer. Et tout indique que ce n’est-ce qu’un début.
C’est en effet la politique revendiquée à maintes reprises par Manuel Valls qui se met en place avec l’objectif de nous réduire au silence.
Non Monsieur Valls, vous ne nous ferez pas taire !
N’en déplaise à la Préfecture de police nous continuerons à affirmer la nécessité d’en appeler au Boycott, au Désinvestissement, aux Sanctions contre la politique de colonisation, d’occupation et d’apartheid mise en place par vos amis au pouvoir en Israël.
N’en doutez pas, nous trouverons avec de nombreux amis et partenaires les moyens de dire NON à une telle violence contre la liberté d’expression et une liberté publique essentielle : celle des citoyens de s’organiser et de mettre en œuvre ce droit élémentaire, en appeler au Boycott.
Le Bureau national
(Source : AFPS)