Après une longue journée d’audition, la sentence est tombée. Nicolas Sarkozy a été mis en examen, mardi 16 février, par les juges d’instruction parisiens, pour le financement illégal de sa campagne présidentielle de 2012. Il a par ailleurs été placé sous le statut de témoin assisté pour les chefs d’usage de faux, escroquerie et abus de confiance.
L’ancien chef de l’État est notamment rattrapé par l’affaire Bygmalion, du nom d’une société de communication créée par deux proches de Jean-François Copé. Les enquêteurs soupçonnent un système de fausses factures, mis en place entre cette agence de communication et l’UMP (devenu Les Républicains) pour dissimuler un dépassement du plafond légal des dépenses de campagne.
But de la fraude : la prise en charge par l’UMP d’environ 18,5 millions d’euros de dépenses de campagne, pour éviter qu’elles ne dépassent le plafond autorisé et ne soient rejetées par le Conseil constitutionnel – ce qui avait tout de même été le cas.
Treize autres personnes mises en examen
Les juges avaient déjà mis en examen treize anciens responsables de l’UMP, de la campagne ou de Bygmalion. Le 28 juillet 2015, l’ancien président de l’UMP, Jean-François Copé, avait été entendu en audition libre. Cette affaire lui avait coûté son poste à la tête du parti.