Près d’un tiers des rats qui vivent à Paris sont porteurs de bactéries pathogènes, dont certaines provoquent des maladies chez l’homme, affirme une étude réalisée par un biologiste français.
À l’invitation du maire LR du XVIIe arrondissement de Paris Geoffroy Boulard, le biologiste Romain Lasseur a réalisé une étude qui démontre que 30 % des rats de la capitale française sont porteurs de bactéries pathogènes.
Selon Le Parisien, le chercheur a analysé les ADN extraits d’échantillons d’excréments de rats prélevés entre juin et décembre 2019 dans le XVIIe, le XVIIIe et le IXe arrondissements de Paris. Ces travaux ont en outre permis d’établir que 40 % des rats parisiens étaient résistants à différentes molécules utilisées dans les traitements de dératisation.
M.Lasseur souligne que l’actuelle prolifération des rats présente de graves risques sanitaires : ainsi, le rat brun est porteur de la leptospirose, une maladie transmissible à l’homme (600 cas par an en France) et vecteur de la salmonelle qui serait impliquée dans 30 % des cas de gastro-entérite.
Jusqu’à 4 millions de rats à Paris
D’après les évaluations du scientifique, la capitale compte actuellement entre 3,5 et 4 millions de rats. Le chercheur plaide ainsi pour « une régulation harmonieuse des rats avec des traitements adaptés et l’aide des particuliers qui participent à 60 % de la régulation de ces espèces ».
Or, pour les défenseurs de la cause animale, la nécessité de réguler la population des rongeurs n’est pas si évidente. Le Parisien se réfère notamment à Philippe Reigné, cofondateur du collectif Paris Animaux Zoopolis, qui estime que la régulation « n’a aucun sens ».
Les chantiers mis en cause
Pour M. Reigné, c’est la multiplication des chantiers au cours des derniers mois qui a entraîné les déplacements des rats à Paris. « Il suffit d’arrêter les travaux pour que les rongeurs retournent dans les égouts », explique-t-il.
« Les cas de peste transmis par la puce du rat remontent au Moyen Âge. Il ne faut pas avoir peur des rats mais ne pas oublier non plus que ce sont des animaux sauvages », insiste le militant cité par le journal qui reconnaît que les Parisiens qui vivent à proximité de zones infestées auront du mal à accepter ce discours.