Alors que le bras de fer irano-américain continue de plus belle en Irak, qui a vu une énorme manifestation orchestrée par Moqtada pour réclamer le départ des troupes US, attardons-nous aujourd’hui sur trois "petites" nouvelles économiques qui n’ont pas dû être bien reçues par le système impérial.
Lors de l’élection états-unienne de 1992, une phrase était devenue virale, censée expliquer la défaite de Bush-père face à Clinton-mari : It’s the economy, stupid. Si le président républicain avait supervisé des événements historiques comme la chute du Mur, la fin de l’URSS ou la première guerre du Golfe, il avait quelque peu délaissé le terrain économique sur lequel s’était concentré son opposant démocrate pour remporter l’élection.
L’économie est le nerf de la guerre et le rééquilibrage de l’échiquier mondial auquel nous assistons en ce début de XXIe siècle vient aussi de là.
Alors que la foire de Davos bat son plein, le PIB en parités de pouvoir d’achat (indicateur le plus sûr) des BRICS vient de dépasser celui du G7, le club des pays les plus endettés du globe. De quoi conforter Lavrov, qui conserve évidemment son poste de MAE [ministre des Affaires étrangères, NDLR] après le grand chambardement gouvernemental à Moscou, dans son idée que le G7 « ne joue plus de rôle significatif ».
Une bonne nouvelle ne venant jamais seule pour le Kremlin, les réserves internationales de la banque centrale russe ont atteint leur plus haut historique en ce mois de janvier, surpassant le record de 2008 qui était notamment dû à la flambée des prix du pétrole.
Ainsi, la kyrielle de sanctions visant à affaiblir le Heartland ou la chute vertigineuse des cours de l’or noir, décidée en 2014 par le tandem saoudo-obamesque pour « punir » Moscou sur la Syrie, n’y auront rien fait. L’ours a fait le dos rond et revient de plus belle. Le ratio réserves/dette totale est de 115 %, un chiffre qui doit laisser rêveurs les euronouilles...
Et puisque l’on parle de Bruxelles, une information est tombée qui fait sérieusement grincer les dents dans les travées de l’Union européenne et les salles de rédaction de notre bonne presse. Rappelez-vous, le Royaume-Uni était condamné à l’apocalypse après le Brexit, les invasions de sauterelles n’étaient pas loin. Manque de bol, le FMI lui-même prévoit maintenant une croissance britannique supérieure à celle de la zone euro. Notre petit Landerneau en est paraît-il resté bouche bée...