Épiciers de la haine, maçons du panoptique policier, les bonimenteurs au cœur d’acier ont puni le farceur.
Châtié l’affranchi.
Suite à l’ahurissante démonstration de cruauté frénétique de la part des censeurs conjurés, un silence fumant plane sur le territoire.
De ceux qui suivent la foudre et annoncent le grondement du tonnerre, porteur de pluies fécondes.
Encore abasourdi par la violence des chefs, le zèle maniaque de leurs agents, et la couardise des intellectuels autorisés les yeux collés à leurs chaussures, le peuple de France, divisé, soumis, châtré, va changer sa quenelle d’épaule.
Cette espiègle bravoure qui vous encage si vous la glissez, a creusé des catacombes.
En dépit des avis divers sur les hérauts de ce qui monte, malgré des écarts idéologiques et dogmatiques, il est manifeste que les Français se retrouvent dans une volonté partagée de liberté, d’égalité et de fraternité.
Ce triumvirat idéel dont se gargarisent les pantins décorés qui nous desservent est devenu dans leurs claque-merde un slogan pour jeunes filles en sueur.
Pourtant, une saine traduction politique de ces trois principes serait de garantir souveraineté, justice, et culture.
Un pays souverain, cultivé et juste, tout concorde à démontrer que c’est sous ce paradigme que l’émergence d’un sujet collectif ranimé est possible en France.
Voilà ce qui est visé dans le nègre sacrifié.
Il s’agit pour eux d’assurer la permanence de la servilité, de l’injustice et de l’ignorance.
Et voilà pourquoi l’appareillage spectaculaire déplace brutalement le focus d’une quenelle à l’autre, comme on glisse du coq français à l’âne hollandais.
Étant douteux que la quéquette du présidé ait raison du vent de liberté qui souffle dans les cœurs, célébrons cette année qui s’ouvre, cette révolution à peine éclose, qui annonce l’ouverture d’un bal sanglant et lumineux.
Plus que jamais : rire, aimer et combattre.
Max Lévy