Moscou, via son ministère des Affaires étrangères, a lancé un avertissement à Kiev, suite à de nouveaux tirs sur son territoire :
« La partie russe exprime à la partie ukrainienne sa vive protestation et la somme de mettre un terme aux tirs visant le territoire russe. Au cas où les tirs seraient poursuivis, toute la responsabilité de leurs conséquences incombera aux autorités de Kiev. Le 10 juillet, le poste-contrôle russe Goukovo à la frontière russo-ukrainienne a de nouveau fait l’objet de tirs de l’artillerie des forces de l’ordre ukrainiennes. Heureusement que les tirs n’ont pas fait de victime. Les réfugiés ont été évacués dans un endroit sûr. Les actes de la partie ukrainienne constituent une grossière violation des principes fondamentaux du droit international. »
En outre, l’Ukraine, toujours selon la diplomatie russe, doit rapidement mettre fin à ses opérations militaires à l’Est :
Nous espérons que les autorités de Kiev prêteront une oreille attentive aux conclusions de l’OCHA [Ndlr : Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’Onu] et qu’elles prendront d’urgence les mesures nécessaires pour calmer les violences, lancer au plus vite des négociations sur le cessez-le-feu et améliorer la situation humanitaire. Le rapport de l’OCHA souligne que des mesures urgentes doivent être engagées – en premier lieu par les autorités centrales et régionales de l’Ukraine – en vue de satisfaire les besoins fondamentaux de la population, tout d’abord en eau et en soins médicaux.
Ces mises en garde interviennent alors que les combats ont commencé près de l’aéroport de Donetsk, qu’ils se poursuivent à Lougansk et au moment où Kiev a débuté la concentration de troupes, de véhicules blindés et de lance-roquettes Grad et des missiles anti-aériens Osa dans le village de Strelkovoye, à moins de 10 km de la frontière avec la Crimée russe.