Depuis la perquisition subie à son domicile, Jean-Luc Mélenchon n’est plus que l’ombre de lui-même. Terminé le tribun véhément déguisé en Staline, le leader de La France insoumise ressemble de plus en plus à ce qu’il a toujours été : un petit sénateur franc-maçon de banlieue parisienne, un fonctionnaire mitterrandiste et rocardien...
Mis sous pression par Macron d’un côté et le réseau sioniste de l’autre, le cracheur de feu Mélenchon accumule les renoncements et les défections ces derniers temps : départs de Guénolé et Kuzmanovic, perte de contrôle du Média au profit de la clique de Gérard Miller et surtout inaudibilité de LFi en période de contestation sociale et populaire. S’il avait réellement osé se lever face aux réseaux oligarchiques qui massacrent la France, Jean-Luc Mélenchon aurait embrassé sur les deux joues la tentation populiste et radicale autour de laquelle il tourne depuis des années. Mais voilà, le petit sénateur franc-maçon de banlieue parisienne n’est qu’un petit sénateur franc-maçon de banlieue parisienne et il ne franchira probablement jamais la limite, préférant se rêver un destin plutôt que de l’accomplir.
En difficulté dans les sondages, le soi-disant insoumis a récemment appelé dans Libération à la création d’une « fédération populaire » :
« Si l’élection [européenne] nous en donne la force, nous assumerons de nouveau notre responsabilité. Nous proposerons de nouveau une fédération populaire à construire dans les élections suivantes et dans les mouvements écologiques et sociaux ».
Une déclaration accueillie avec bonheur par les tenants de l’union des gauches progressistes, notamment le premier secrétaire du PS Olivier Faure désormais rangé derrière le socialo-écolo-atlantiste Raphaël Glucksmann :
« C’est une nouvelle que j’ai accueillie avec plutôt bienveillance, c’est la première fois que Jean-Luc Mélenchon considère qu’il n’est pas celui qui va remplacer l’ensemble des forces progressistes et forces de gauche dans ce pays, donc c’est une évolution positive. »
Le Franco-Vietnamien Faure a tout de suite tenu à rappeler clairement à Mélenchon les termes du contrat en posant deux conditions : « l’Europe et l’abandon du populisme ».
« Très bien Jean-Luc, si tu veux que nous nous retrouvions, il y a deux conditions : l’Europe et l’abandon du populisme. »
Faure-Mélenchon-Glucksmann : le trio (perdant) de la gauche républicaine de demain ?
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« Mon grand-père paternel partageait les idées d’extrême droite, celles de Charles Maurras. Il a très mal vécu le fait que son fils épouse une petite Jaune aux cheveux noirs. Du côté de ma mère, au Viêt Nam, on ne peut pas dire non plus qu’ils étaient très ouverts . »