Cet imposant aimant de 9 mètres de diamètre pour 200 tonnes a été empaqueté pour le trajet qui doit durer une quinzaine de jours et passer par Amsterdam pour atteindre Marseille, dans le sud de la France.
La Russie a envoyé ce mardi vers la France un des six aimants géants prévus pour mettre en oeuvre le programme Iter sur la fusion nucléaire, l’un des grands projets scientifiques internationaux auquel Moscou participe toujours malgré les sanctions liées à son intervention en Ukraine.
Sous un ciel gris d’automne, le bateau transportant la « bobine de champ poloïdal » fabriquée en Russie, sous la direction de l’agence atomique Rosatom, a pris le large à Saint-Pétersbourg (au nord-ouest), ont constaté des journalistes de l’AFP.
Cet imposant aimant de 9 mètres de diamètre pour 200 tonnes a été empaqueté pour le trajet qui doit durer une quinzaine de jours et passer par Amsterdam pour atteindre Marseille, dans le sud de la France.
La Russie (vous savez, ce pays du tiers-monde où l'on récupère des chipsets de machine à laver pour réparer des tanks), envoie vers la France un aimant géant destiné au programme ITER.https://t.co/u9nmnuDYjC
— Laurent Ozon (@LaurentOzon) November 2, 2022
Cette bobine, en forme d’anneaux, doit former la partie haute de la structure du « tokamak », la machine expérimentale en construction dans le sud de la France qui vise à maîtriser la production d’énergie à partir de la fusion de l’hydrogène, comme au coeur du Soleil. « Sans la bobine PF1, le tokamak ne peut pas fonctionner », a résumé auprès de l’AFP Léonid Khimtchenko, directeur adjoint pour les questions techniques au Centre-Iter en Russie, qui se félicite de cette réalisation « unique » après plus de huit ans de travail.