L’année 2014 s’est terminée avec une nouvelle hausse du chômage de 0,2 %, soit 8 100 personnes de plus pour le mois de décembre, 5,7 % soit 189 100 de plus pour l’année 2014.
En prenant en compte l’ensemble des chômeurs ayant une activité réduite, 5,21 millions de personnes étaient inscrites sur les listes en métropole, 5,52 millions avec l’Outre-mer.
Dans un communiqué ridicule, le gouvernement s’est donné un satisfecit, en affirmant avoir « mobilisé la politique de l’emploi tout au long de 2014, en particulier en faveur de ceux qui sont les plus exposés au risque d’exclusion du marché du travail ». Et de se satisfaire d’avoir multiplié les emplois subventionnés : « près de 97 000 emplois d’avenir pour les jeunes souvent peu qualifiés, près de 310 000 contrats aidés non-marchands et 48 000 marchands pour des chômeurs de longue durée ou éloignés de l’emploi ».
Un éloignement de l’emploi qui s’apparente pour certains à une mise en orbite. Ainsi, les plus de 50 ans au chômage ont vu leur nombre augmenter l’année dernière de 10,4 %, pour dépasser les 820 000.
Hollande et le gouvernement Valls misent sur l’unité nationale, réclamée après les attentats de Paris, la baisse du prix du pétrole, la faiblesse de l’euro, la montée en puissance du pacte de responsabilité et la loi Macron pour inverser en 2015 la courbe du chômage. Un optimisme que ne partage pas l’Unedic, qui prévoit au moins 100 000 demandeurs d’emploi supplémentaires en 2015.