L’envoyé spécial de l’ONU au Proche-Orient a refusé l’idée de Benjamin Netanyahou de donner un cours d’histoire au personnel des Nations unies, après que l’Unesco ait appelé Israël à respecter la liberté du culte musulman sur l’esplanade des Mosquées.
Le mois dernier, l’Unesco avait « condamné fermement les agressions israéliennes et les mesures illégales limitant la liberté de culte et l’accès des musulmans au site sacré de la mosquée Al-Aqsa » sur l’esplanade des Mosquées à Jérusalem, troisième lieu saint de l’islam.
Pour les juifs, ce site, qu’ils appellent mont du Temple, est le lieu le plus sacré du judaïsme.
À chaque fête juive, des juifs, pour beaucoup motivés par des raisons nationalistes, se rendent sur l’esplanade des Mosquées, provoquant des échauffourées et parfois l’interdiction d’accès des musulmans au lieu saint, dont toutes les entrées sont filtrées par les forces de l’ordre israéliennes.
Furieux que le terme de mont du Temple n’ait pas été mentionné et dénonçant une résolution « absurde » qui « ignore le lien historique unique entre le judaïsme et le mont du Temple », Benjamin Netanyahou avait proposé le 6 mai d’« organiser personnellement » ce qu’il a décrit comme « un séminaire sur l’histoire juive pour l’ensemble du personnel de l’ONU en Israël » et pour des diplomates.
« Non merci », a répondu le lendemain l’envoyé spécial de l’ONU pour le processus de paix au Proche-Orient, Nickolay Mladenov.
« Si quelqu’un veut envoyer des invitations, qu’il les adresse à Paris et aux ambassadeurs des États membres de l’Unesco là-bas », a-t-il affirmé dans un communiqué, précisant : « Le personnel de l’ONU à Jérusalem connaît bien assez l’histoire de la région, de ses peuples et de ses religions ».