Pour la deuxième fois, un salon pour la gestation pour autrui va avoir lieu à Bruxelles, les 24 et 25 septembre prochain. Le sujet de la gestation pour autrui (GPA) fait débat. En Belgique, la pratique fait face à un flou juridique. Elle n’est ni interdite, ni autorisée. Et pose pour beaucoup de grosses questions éthiques.
Dans ce contexte, un salon faisant la promotion de la GPA va être organisé à Bruxelles durant un week-end, les 24 et 25 septembre prochains, à l’hôtel Hilton. La société américaine qui organise l’événement, Men Having Babies, propose des conférences sur le sujet dans le monde entier, à destination des couples homosexuels mais pas seulement, et avait déjà animé un salon à Bruxelles en mai 2015. Des associations anti GPA avaient manifesté en marge de l’événement, qui avait réuni environ 200 personnes.
Alertée sur la tenue prochaine d’un nouveau salon à Bruxelles, la députée fédérale Catherine Fonck (cdH) a interpellé la semaine dernière le ministre de la Justice Koen Geens (CD&V) à ce sujet, lui demandant pourquoi il ne pourrait pas interdire l’événement. « C’est un salon purement commercial avec un business purement lucratif », a assuré la députée. « La possibilité est offerte de choisir une mère sur un catalogue, en fonction de toute une série de caractéristiques physiques et même intellectuelles. Il s’agit clairement de shopping. » Et d’ajouter que « la tenue de ce salon en Belgique est inacceptable ».
Le ministre fédéral de la justice a répondu qu’il n’existait actuellement « pas de base légale en droit pénal qui permettrait d’interdire la tenue d’un tel salon », précisant qu’il n’était « pas du tout opposé à une initiative parlementaire visant à régler cette problématique ».
Sur son site Internet, Men Having Babies fait d’ores et déjà la promotion de son salon en septembre (dont l’entrée est fixée à 40 euros). La polémique risque de continuer.