Il y a deux ans, la mère porteuse américaine était encore à la mode dans les riches familles chinoises. Louer le ventre d’une mère aux États-Unis assurant une nationalité américaine réputée « protégée » à l’un des enfants de la famille et permettant éventuellement à ce jeune citoyen de sponsoriser, une fois qu’il avait atteint l’âge de 21 ans, l’obtention de la carte verte de ses parents. Mais, selon les médias nippons, les élites politiques de Pékin seraient désormais de plus en plus nombreuses à opter plutôt pour des mères porteuses au Japon.
S’il ne donne pas de statistiques précises, le quotidien Mainichi a réussi à longuement interviewer, dans son édition du week-end, plusieurs familles se déclarant liées au pouvoir communiste, qui ont récemment usé des services d’un intermédiaire basé à Tokyo pour « obtenir » un enfant japonais. Un premier couple explique ainsi qu’il a recruté une mère porteuse chinoise dans l’Archipel, puis réussi à faire inscrire sur le « koseki » – l’équivalent japonais du livret de famille – de son nouveau-né, un père de citoyenneté nippone, ce qui permet à l’enfant de bénéficier automatiquement de la citoyenneté japonaise.
Expliquant les motivations de cette famille, le quotidien rappelle que l’enfant au passeport japonais est un « véhicule » idéal pour faire sortir de Chine des actifs financiers.
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« Ce serait plus facile pour nous de nous enfuir si la Chine venait à s’écrouler », résume la « mère d’intention », dont l’oncle serait un cadre du gouvernement chinois.