« On aurait dû flairer l’embrouille » : folle enquête sur le trouble jeu de Mathias Cardet, ex-star de la fachosphère reconverti dans le avec Ahmed Sylla. Scénariste à l’agence huppée Ubba, il les a convaincus qu’il était de la DGSE et aurait soutiré 126K€ à des producteurs pic.twitter.com/qeXpTKVAgA
— Paul Conge (@paulcng) July 30, 2020
C’est à l’occasion d’une embrouille entre (vrais) producteurs et (faux) auteurs du cinéma français que l’hebdomadaire Marianne a révélé, un peu sans le vouloir, la dernière arnaque du surnommé Mathias Cardet.
Présenté opportunément dès son introduction comme « un ancien proche d’Alain Soral » par le journaliste Gabriel Libert (issu de l’école VSD), Mathias Cardet, qui est aujourd’hui proche de l’humoriste qui monte (mais visiblement pas pour longtemps) Ahmed Sylla, se retrouve au cœur d’une affaire d’extorsion de deux producteurs – Marc Fiszman et Christophe Cervoni.
Le duo Sylla-Cardet aurait touché un million d’euros d’acomptes sans avoir livré la moindre mouture exploitable d’un scénario pourtant vendu par contrat. Cardet, qui a auparavant été casté par une boîte de production pour la télé comme « directeur de création », est incapable d’écrire une ligne de scénario : à son domicile, un baby-foot en bonne place fait figure de signe extérieur de richesse culturelle...
Mais la force de ce tchatcheur est d’avoir réussi à parasiter des pointures du milieu audiovisuel en imposant sa présence auprès d’Ahmed Sylla, se faisant passer pour un auteur et, surtout, négocier de larges émoluments sans commune mesure avec son talent. Avant cette affaire très médiatisée, Cardet est surtout l’auteur d’une longue série d’arnaques ; il a d’ailleurs joué un rôle trouble dans l’affaire Binti (voir ses liens avec Jean-Claude Elfassi)...
Cardet agit dans la coulisse, manipule dans le noir, et parfois son visage apparaît en plein jour. Il est aussi mouillé dans l’affaire d’extorsion d’une mère dont l’enfant a subi des violences sexuelles. Elle y aurait laissé toutes ses économies, Cardet se faisant fort de rendre la justice. Une justice qui ne viendra jamais mais qui remplira ses poches.
Pour l’affaire qui nous intéresse, la défense trouvée par Cardet, qui possède plusieurs identités au gré de ses mensonges, consiste à se présenter rétroactivement comme un indicateur des renseignements généraux (DGSE). Il affirme ainsi avoir infiltré le mouvement Égalité et Réconciliation pour le compte de la police politique qui, sous la pression des associations sionistes, est évidemment avide d’informations sur Soral et son organisation.
Retour sur un escroc – désormais sérieusement dans le viseur d’une certaine mafia communautaire – qui pense se sortir de ses vieux mensonges par des mensonges nouveaux. Dans le CV de Cardet, qui prépare prétendument un livre sur son travail d’agent et son infiltration d’E&R, tout ou presque est faux ou exagéré.
Cet amalgame de Cardet à Soral restera au niveau de la tentative. Cardet, comme dans toutes ses entreprises, a pris de l’argent à E&R pour finalement ne rien faire en termes de production musicale, à part un livre sur le rap, nécessairement influencé par Alain Soral, puisque les deux hommes se sont croisés à l’occasion de cet événement d’édition.
Depuis, l’affaire Binti est passée par là, et Cardet, qui passe son temps à menacer les uns, proposer sa « protection » et balancer les autres, est parti mentir sous d’autres cieux. Ces cieux sont ceux du cinéma français, un milieu pas forcément très moral mais très communautaire. Et là, Cardet va avoir affaire à la justice.
Contacté par Marianne et coincé par une potentielle montagne de malversations, celui qui change de nom comme de chemise joue la posture victimaire et le noyautage antifasciste :
« Je suis toujours dans le viseur des réseaux d’extrême droite »
C’est peut-être la seule fois où Cardet dit la vérité ! Mais ce ne sont pas forcément les réseaux auxquels il pense... Vu la pression, il ne lui reste plus que l’Afrique pour se planquer définitivement.