La Turquie cherche des hydrocarbures dans les eaux grecques, la Grèce demande un sommet d’urgence à l’UE
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La Grèce souhaite un sommet d’urgence de l’Union européenne sur la Turquie, a annoncé mardi 11 août le bureau du Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, après l’envoi d’un navire turc de recherche d’hydrocarbures dans une zone maritime grecque qu’Ankara dispute à Athènes. La découverte, ces dernières années, de vastes gisements gaziers en Méditerranée orientale a aiguisé l’appétit des pays riverains, comme la Grèce, Chypre, la Turquie, l’Égypte et Israël, donnant lieu à des disputes territoriales.
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La marine grecque a localisé, mardi, l’Oruç-Reis au sud-est de l’île de Crète : il est escorté par une flottille turque, le tout sous la surveillance de bâtiments de guerre grecs. La Turquie a précisé, mardi, que ce bateau procéderait à ses recherches du 10 au 23 août dans une zone située entre la Crète, dans le sud de la Grèce, et Chypre et au large de la ville turque d’Antalya. Cette zone se situe pour deux tiers en zone maritime grecque, contestée depuis des décennies par Ankara.
« À partir de fin août, nous allons délivrer des permis pour mener de nouvelles recherches et des forages dans de nouvelles zones (…) dans la partie occidentale de notre plateau continental », a affirmé par ailleurs le ministre des affaires étrangères turc, Mevlut Cavusoglu, lors d’une conférence de presse à Ankara. « Nous sommes déterminés à défendre nos intérêts », a-t-il ajouté.
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Erdoğan rassemble des milliers de mercenaires djihadistes en Libye encadrés par des militaires turcs
Les services de renseignements français – et bien d’autres – s’inquiètent du développement en Libye de l’armée de mercenaires encadrée par des militaires turcs.
Sur base d’un accord signé le 22 novembre 2019 entre le gouvernement libyen et son homologue turc, Erdoğan avait aussitôt commencé à déployer des militaires turcs en Libye avec un équipement important (blindés, avions de combat, hélicoptères).
Aujourd’hui, ce sont environ 16 000 mercenaires qui se trouvent sur le sol libyen, encadrés par 3000 militaires turcs. Et ces mercenaires qu’encadre l’armée turque sont des djihadistes. Beaucoup ont combattu précédemment parmi l’État Islamique. Il y a parmi eux des Syriens, des Algériens, des Tunisiens, des Soudanais…
Cette importante force militaire djihadiste en Libye à la disposition d’Erdoğan ne plait guère à l’Égypte et à l’Algérie qui y voient des risques sur leur sol pour l’avenir. Les services de renseignements français considèrent également qu’il y a là un risque sérieux que ces djihadistes viennent renforcer l’État Islamique toujours présent au Sahel.
Quant à la Turquie, elle estime qu’elle est désormais présente militairement pour toujours en Libye, selon les paroles du ministre turc de la Défense prononcées le 4 juillet dernier.
Tout cela est à rapprocher d’un autre fait : Erdoğan se veut le protecteur des Frères Musulmans et veut contribuer à étendre leur influence en Libye et plus généralement sur le continent africain.
L’avenir s’annonce mouvementé !
Source : medias-presse.info