@ Mort de rire
La guerre des étoiles, loin de la bouse commerciale que c’est devenue, a été une excellente trilogie travaillant les mythe Campbellien du héros aux mille visages et du mono-mythe en transposant l’ossature de l’ensemble des légendes et des contes connus dans un seul univers. L’archétype du héros, l’archétype de la princesse, l’archétype du seigneur du mal, l’archétype de l’anti-héros qui trouve la rédemption. Ce serait bien de ne pas salir le cinéma américain des années 70-80 en l’assimilant aux turpitudes du monde actuel ; une époque qui était différente de la nôtre où les USA, sortant de la guerre du Vietnam et pas encore engagés dans la guerre du Golfe, faisaient un cinéma qui pouvait présenter un intérêt philosophique et moral bien supérieur à ce qu’était le cinéma français déjà à l’époque où à ce qu’est devenu le cinéma U.S. actuel.
Blade Runner, Robocop, Alien, Starship Troopers, Full Metal Jacket, Terminator, Zombies etc. étaient de bons films, non seulement agréables à voir, mais bien plus intéressants à regarder quand on est jeune et que l’on découvre le monde que quelque autre entrée en matière que ce soit.
La morale du film : les bons résistent à une grande puissance impérialiste oppressive et l’emportent à la fin car ils sont aidés par une entité quasi-divine qui ne dit jamais son nom (la force), les mauvais, eux, soutiennent l’empire et finissent par perdre.
Dans Terminator : la science sans conscience éradiquera l’humanité de la terre. Dans Alien : le capitalisme estime que l’humain vaut moins cher que des monstres inhumains et purement destructeurs capables d’anéantir toute vie. Ce sont des évidences pour des gens comme vous et moi, mais ça ne l’est pas forcément pour quelqu’un qui est encore tout jeune et qui ne sait pas encore comment le monde fonctionne. Je suis sûr que ce genre de film, désolé de le dire, a peut-être encouragé plus de gens à aller vers la dissidence et à lire des livres que ces livres eux-mêmes.
Le cinéma hollywoodien actuel est nul précisément parce qu’il a perdu cette sagesse que l’on trouvait dans les grands films de cette époque (aujourd’hui : c’est élection divine (Harry Potter), jouissance destructrice (les films de superhéros) et dépravation (50 nuances de gray)). Mais ce serait bien de ne pas tout mettre dans le même sac. J’ai adoré les premiers starwars, pas les nouveaux, et je ne suis pas un esclave ravi de suivre le système pour autant.