Des commerçants voisins de la place Salengro disent le sentiment d’insécurité grandissant qui les ronge.
Un enfer. Rien de moins. « Les commerçants ne peuvent plus travailler ! » Mounir Letaief, longtemps patron d’une épicerie-primeur au 26 rue du Faubourg, récemment cédée, toujours engagé dans la vie associative – il préside depuis 2010 aux destinées de Mieux vivre à Figuerolles – se désole d’une insécurité décrite comme galopante. Ou quand Salengro semble rimer avec Chicago. « Moi, monsieur, je ne veux pas risquer ma vie pour 1,50 € ou 3 €. » Solide gaillard, le serveur du bar La Pleine lune avoue craindre « certains clients assis en début de soirée, dès 19 h... On bascule dans un autre monde. C’est quand même grave. »
Alain Hachemi, propriétaire depuis un an de cette institution figuerolienne, confirme les dires de son employé. « On se demande encore si c’est Montpellier, ici. Je veux vendre. Je vois d’ailleurs un acheteur ce vendredi. Si on ne fait pas affaire, je dépose le bilan. Je me casse. »