Rondes aux sorties des métros, immeubles baricadés... Un an après la mort de Chaolin Zhang, la communauté chinoise s’organise toujours contre les violences.
C’était il y a un an, jour pour jour. Le 7 août 2016, le quadragénaire Chaolin Zhang se faisait violemment agresser en pleine rue d’Aubervilliers (Seine-Saint-Denis). Cinq jours plus tard, il décédait de ses blessures. Ce couturier de 49 ans était alors devenu le symbole du racisme anti-asiatique. Pour la première fois, la communauté chinoise de France s’était mobilisée en masse pour dénoncer ces agressions racistes. Aujourd’hui, alors qu’ils lui rendent hommage, ils demandent plus de sécurité.
« Chaque jour, à Aubervilliers, une personne d’origine chinoise se fait agresser. La mort de Chaolin Zhang n’a pas entraîné une baisse des violences », regrette Tamara Lui, présidente de l’association Chinois de France, Français de Chine (CFFC). Au lendemain du drame, elle avait créé avec d’autres associations le comité Sécurité Pour Tous, qui est à l’origine du rassemblement prévu aujourd’hui. En un an, ils n’ont pas cessé de recueillir des témoignages de victimes d’agressions racistes. Ils en ont ainsi recensé près de 200, un chiffre qui dépasse largement le nombre de plaintes déposées aux commissariats. Grâce au comité, la parole se libère : « Les Asiatiques d’Aubervilliers ne se sentent toujours pas en sécurité », assure Tamara Lui.
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