Petite république des confins de l’Europe de l’Est tout droit sortie d’un album de Tintin, la Moldavie est un lieu où le surréalisme le dispute à la tragédie.

Un cirque politique au cœur de l’Europe

Ici, la politique jongle avec des torches enflammées : on tente de séduire alternativement, voire concurremment, l’Union européenne et la Russie ; un numéro périlleux et absurde qui évoque le passé récent du voisin ukrainien. La corruption est d’ailleurs également au diapason. Ici, c’est un mode de vie. Les Moldaves, fatigués de la corruption se retrouvent coincés dans une danse macabre où les pas de danse sont dictés par des puissances extérieures.

Et voilà que la Moldavie vote aujourd’hui.

Il s’agit quand même d’un des moments clés de son histoire : un référendum crucial pour décider si cette nation doit faire un mariage à l’Union européenne, et une présidentielle à couteaux tirés.

Bâtonnons avec l’AFP

Heureusement, l’AFP, source quasi-unique « d’information » pour nos médias, nous informe.

L’AFP über alles ; l’AFP, dont le président est un énarque n’ayant jamais mis les pieds dans une salle de rédaction, et dont les rédactions françaises se contentent de bâtonner les dépêches.

Et, devinez quoi ? l’AFP a trouvé une source d’information : le groupe de réflexion WatchDog !

Et devinez quoi ? Selon le groupe de réflexion WatchDog, la Russie a dépensé une fortune pour s’ingérer à l’approche du scrutin de ce jour d’hui.

Qu’alliez-vous imaginer ? Watchdog est bien sûr (son site ne le cache pas ; il suffisait de chercher pour trouver) financé par la National Endowment for Democracy (instrument docile de la politique étrangère américaine et vitrine légale de la CIA), l’ambassade américaine en Moldavie, l’ambassade allemande en Moldavie, la fondation Soros, la Commission Européenne et autres aimables structures globo-atlantistes. L’AFP a juste omis de préciser ce menu détail.

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