La France insoumise va ouvrir une école le 3 février 2018 non pas pour les enfants, mais pour ses militants. Les parents de gauche « insoumise » attendront. L’objectif de cet établissement, pris en mains par le politologue Thomas Guénolé, est de former des militants et éduquer les masses, comme le révèle L’Obs.
Guénolé, très présent sur les réseaux sociaux et les médias audiovisuels, sera secondé par Manon le Bretton, « enseignante en lettres modernes et ex-candidate aux dernières législatives dans la 3e circonscription de l’Aude ».
Les militants devront apprendre à prendre la parole en public. C’est la copie conforme de l’école des cadres du Parti communiste.
Le premier cours aura lieu le 3 février prochain. Ce sera un cours de philosophie animé par Benoît Schneckenburger, le philosophe-karatéka-garde du corps de Jean-Luc Mélenchon.
Le parti de Mélenchon n’en néglige pas moins l’Éducation nationale, pour laquelle il avait un programme radical en 2017, lors de l’élection présidentielle :
Au collège il [Mélenchon] dédouble les cours de maths et de français. La mesure représente à elle seule 51 000 postes. Comme le programme veut aussi dédoubler les professeurs en éducation prioritaire au primaire et y réduire le nombre d’élèves par classe (20 à l’école et au collège, 25 en LEGT) et en même temps créer de nouveaux corps d’enseignants, la barre des 60 000 nouveaux postes devrait être largement dépassée si ces promesses se réalisent.
En matière d’éducation, le programme de LFi est simple : embauches massives de profs et augmentation des salaires de 7%. Paradoxalement, l’embauche de 60 000 personnels dans l’Éducation nationale sous le régime Hollande-Belkacem (2012-2017) n’a pas comblé un secteur en sous-effectifs. Rien n’y fait : la vocation a tendance à chuter.
Le député LFi Michel Larive interpelle le ministre Blanquer sur la chute de la vocation chez les enseignants :
En cause : les conditions de travail, la précarité (des contractuels), la violence des collèges, le contenu des programmes, le niveau en baisse, les réformes gauche-droite, la remise en cause de l’autorité, la féminisation du secteur... Malgré un chômage massif et la surdiplômisation des étudiants (en bac + 4 ou 5), la France se retrouve donc en pénurie d’enseignants !
Le premier cours de l’école insoumise sera donné par Benoît Schneckenburger, karatéka et philosophe. Voici le passage du garde du corps de Mélenchon au Grand Journal de Denisot (2012) :
Thomas Guénolé, en charge de l’école insoumise, engage les lycéens à se mettre en grève contre la réforme de l’université :
#ParcoursSup "Lycéennes, lycéens, je pense que vous devriez vous mettre en grève contre la réforme de l'université. Voici pourquoi." (rediff) @hondelatte @Europe1 pic.twitter.com/bWj419K0mj
— Thomas Guénolé (@thomas_guenole) 17 janvier 2018
Engagera-t-il aussi les militants-écoliers de son établissement politico-éducatif à se mettre en grève ?