Le parquet a requis la relaxe pour la présidente du FN qui était jugée ce mardi, à Lyon, pour avoir comparé, en 2010, les prières de rue musulmanes à l’Occupation nazie. Le leader du Front de gauche y voit la main de François Hollande et Christiane Taubira.
Jean-Luc Mélenchon reprend à son compte la théorie du « FNPS » développée par la droite. Selon le leader du Front de gauche, Marine Le Pen serait sciemment épargnée par l’exécutif, afin de mobiliser autour du discours anti-FN cher au PS. « J’affirme que Marine Le Pen est instrumentalisée par le PS, parce que c’est son principal argument de vente. S’il n’y a plus de Marine Le Pen, il n’y a plus aucune raison de voter PS », a-t-il assuré mardi soir sur Public Sénat.
Il en veut pour preuve la demande formulée par le procureur de la République de Lyon de relaxer Marine Le Pen, jugée ce mardi pour avoir comparé en 2010 les prières de rue musulmanes à l’Occupation nazie. Une décision qui intervient après une première relaxe dans l’affaire des faux tracts d’Hénin-Beaumont à l’effigie de Jean-Luc Mélenchon distribués par le FN. Ce que le leader du Front de gauche n’oublie pas de faire remarquer. « Ça fera donc la deuxième fois que le parquet, qui dépend de la Garde des Sceaux, propose la relaxe à propos de Mme Le Pen. François Hollande nomme les parquetistes non ? »
Voilà donc l’exécutif accusé de protéger judiciairement la patronne du Front national. Ironie de la situation : Christiane Taubira avait elle-même été accusée par le FN d’être à l’origine des ennuis judiciaires de Marine Le Pen... « Il ne vous étonne pas le calendrier ? Nous sommes à un mois d’une élection régionale alors que cette affaire a cinq ans. Christiane Taubira a décidé de mener à notre encontre une véritable persécution judiciaire, probablement parce que sur le plan politique, elle n’arrive pas à démontrer les bienfaits de sa politique », a-t-elle assuré mardi à son arrivée au tribunal correctionnel de Lyon.
L’intervention de Jean-Luc Mélenchon sur Public Sénat le 21 octobre 2015 :