Si Mélenchon continue comme ça, il va finir chez nous. La petite leçon de morale du directeur de franceinfo n’a pas eu d’effet sur ce sanguin méditerranéen : à l’instar des joueurs de poker, il a surenchéri sur la mise du grand déontologue de service public : tapis !
« Je vous demande de relayer nos arguments, de montrer pourquoi franceinfo ment, et de discréditer les journalistes qui s’y trouvent. Quand vous pensez qu’un type comme Aphatie est payé 30 000 euros par mois, 1 000 euros par jour. Il trouve que c’est trop cher, lui qu’est juste à lire un prompteur, il trouve que c’est trop cher 600 euros par jour, qui est le tarif le plus bas de la profession, qui a été demandé par Mediascop [la société de Chikirou, NDLR].
[...]
Relayez, relayez, relayez sans arrêt, pourrissez-les partout où vous pouvez parce qu’il faut qu’on obtienne au moins un résultat. Eux ils auront marqué l’opinion, y a des gens qui diront “Mélenchon c’est pas clair et toute son équipe”, mais nous il faut qu’à la fin il y ait des milliers de gens qui disent “les journalistes de France Info sont des menteurs, sont des tricheurs” et y a autour un système qui n’a même plus le recul professionnel de se dire “mais qu’est-ce qu’on est en train de raconter ?”. »
Ni une ni deux, dans le rôle de la victime du populisme de gauche, Giret, le patron de franceinfo, a rétorqué :
« Après avoir attaqué le service public et franceinfo, Jean-Luc Mélenchon passe aux insultes, et aux appels “à pourrir” nos journalistes. Cet appel à la haine et à la violence est irresponsable. Défense absolue du professionnalisme et de l’intégrité de nos journalistes. »
« Appel à la violence », n’exagérons pas. Pourrir n’est pas poursuivre dans la rue avec une faucille et un marteau, on n’en est pas encore là. Quant à la « haine », on pense savoir chez qui ce perroquet a entendu ça et à quoi il fait allusion... Le perroquet Giret serait-il dans la cage du CRIF ?
.@RadioFrance porte plainte suite aux propos tenus par monsieur Jean-Luc Mélenchon à l’égard des journalistes de @Radiofrance.
— Radio France (@radiofrance) 20 octobre 2018
La patronne de Radio France vole au secours du pauvre Giret :
Soutien aux journalistes de @radiofrance. Je salue leur professionnalisme et la qualité de leur travail d’investigation pour informer nos auditeurs. https://t.co/pdR6qnfXPD
— Sibyle Veil (@SibyleVeil) 20 octobre 2018
Quel bel ensemble !
Il faut dire la vérité à monsieur Giret : l’information du « service » public audiovisuel est bien une information d’État, et précisément d’État profond. On y retrouve toute cette doxa de merde qui prend les Français pour des ânes et qui oriente leur argent, leur pensée et leur vote vers les poches des représentants de l’oligarchie, que ce soit dans le monde politique ou dans le monde médiatique.
Oui, l’audiovisuel de service public, à quelques exceptions près, est une machine lourde et chère à produire de la propagande, une propagande de plus en plus éloignée du réel. Giret et ses amis ont encore de la chance d’avoir de gros salaires payés par nos soins. Un Aphatie est effectivement payé 30 000 euros pour faire la retape du Système et pour désinformer du matin au soir. Nous on informe, on réinforme ou on contre-informe pour des clopinettes.
Mais on ne se fout pas de la gueule des gens.