C’est à un fondement du pacte républicain que s’est attaqué le président français. Lors d’un discours à l’Élysée consacré aux Outre-Mer jeudi 28 juin 2018, Emmanuel Macron a affirmé :
« Le sénateur Soilihi a proposé une évolution des conditions d’accès à la nationalité française, une adaptation particulière compte tenu des défis. […] Cette évolution, je l’ai notée, fait consensus sur le territoire, c’est pourquoi je soutiens cette démarche qui me semble adaptée et équilibrée. »
Il s’agirait en clair d’une remise en question du droit du sol à Mayotte.
Un amendement contesté
L’île, devenue département d’Outre-mer en 2009 est en proie à d’énormes problèmes. Parmi ceux-ci, l’insécurité et l’immigration. La maternité de Mayotte est la première de France, avec 9.514 naissances en 2016. Les files d’attente y sont interminables et les trois quarts des enfants qui y naissent ont des parents étrangers sans papiers et peuvent ainsi devenir français à l’âge de 13 ans.
Pour régler ce problème, le sénateur LREM de Mayotte Thani Mohamed Soilihi avait proposé alors de restreindre le droit du sol aux enfants nés d’au moins un parent en situation régulière. Si l’amendement avait finalement été adopté contre l’avis du gouvernement lors de l’examen de la loi Asile et immigration au Sénat, l’exécutif l’avait condamné.
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