Les bateaux affrétés par la France avec à leur bord des citoyens comoriens en situation irrégulière à Mayotte sont refoulés par les Comores.
Mercredi soir, les autorités comoriennes ont refoulé un bateau affrété par la France. À son bord, 93 citoyens comoriens qui vivaient en situation irrégulière à Mayotte. Après deux heures d’attente devant le port de Mutsumudu, le bateau a dû rebrousser chemin. Mais tous les passagers n’ont pas été reconduits contre leur volonté. « Rien que mardi matin, j’ai conduit six Comoriens jusqu’au centre de rétention administrative, où ils allaient se porter volontaires au retour. Ils se sentaient trop en danger pour rester à Mayotte », nous confiait mardi Abdou, chauffeur de taxi sur Petite-Terre. Même si la préfecture n’a communiqué aucun élément à ce sujet, les départs volontaires – ou tout au moins leurs tentatives – se multiplient sur l’île. Ils s’élèveraient à « plusieurs dizaines de cas rien que pour la semaine dernière », d’après une source policière.
ll n’existe à ce jour aucun accord d’extradition entre la France et les Comores, qui contestent la légitimité de la France à Mayotte. Ce refus de la part des autorités comoriennes du retour de leurs ressortissants ne devrait pas permettre d’apaiser les tensions qui règnent en ce moment à Mayotte.
La grève générale qui paralyse le 101e département français, au nom de la sécurité et de la lutte contre l’immigration clandestine, s’éternise.