C’est de notoriété publique et privée que les Chinois prennent la France pour le « ventre mou » du contre-espionnage européen, même s’ils sont plus intéressés par l’espionnage et le vol des brevets américains, et allemands dans une moindre mesure.
Pendant que nos propagandistes occidentaux inféodés à l’atlantisme s’obstinent à dénoncer le danger russe à grands cris, les Chinois pillent tranquillement et sans vergogne tout ce qui peut leur servir, particulièrement dans les domaines scientifique et militaire.
Pour cela, ils placent des chercheurs (c’est un univers professionnel relativement sans frontières qui partage ses trouvailles en équipes), des étudiant(e)s et des agents partout où c’est possible, le nombre n’étant pas un problème.
Les spécialistes estiment que pas un Chinois de la diaspora n’échappe, s’il travaille dans un secteur intéressant, aux questions ou aux demandes d’informations du Guoanbu, le renseignement chinois, qui compte au moins 2 millions de membres sur son sol (300 000 selon Wikipédia, ce qui donne une mesure de la naïveté de cette encyclopédie), et on ne sait combien au dehors.
Pour cette pénétration douce, mais efficace, les Chinois profitent des liens d’« amitié » tissés avec des politiques français complices, ou naïfs. On peut dire que deux anciens Premiers ministres sont dans leur poche, sans compter les députés qui ont besoin d’investissements et d’emplois sur leur circonscription.
Nous vous préparons un dossier sur cette guerre invisible, quand il y a guerre...
Pour information, des soldats français mariés à des Chinoises ont trouvé (les réactions figurent sur les réseaux sociaux) l’article de BFM TV qui suit et l’interview d’Antoine Izambart ridicules. Izambart est l’auteur du livre sur les liaisons dangereuses France-Chine, que nous allons, entre autres, exploiter sur le sujet.
Dernière chose, qui relativise un peu le péril jaune : quand Airbus a installé ses chaînes de montage à Toulouse, les Américains ont aussitôt ouvert un consulat... Voici l’interview datant de 1999 dans La Dépêche de l’ambassadeur en poste à Paris (1997-1999), Félix Rohatyn, passé par la banque... Lazard. On ne rit pas, dans la salle !
La Dépêche : « Pourquoi ouvrez-vous un consulat américain à Toulouse où il n’y en a jamais eu ? »
Félix Rohatyn : « Quand je suis arrivé au poste que j’occupe, il y a maintenant un peu plus de deux ans, les USA ne possédaient en France que deux consulats, un à Strasbourg, Parlement et Conseil de l’Europe obligent, et un autre à Marseille pour des raisons historiques. Ceux de Lyon et Bordeaux avaient été fermés. Peu après mon arrivée à Paris les décisions concernant l’Euro qui matérialise l’Europe monétaire ont été prises. C’est un fait désormais incontournable qui change la donne. Venant du monde de l’entreprise, j’ai entrepris de réorganiser notre ambassade dans un esprit de plus de rentabilité. Voyageant en France, je me suis rendu compte que nous étions sous-représentés dans ce pays de 60 millions d’habitants et que beaucoup de villes régionales connaissaient un développement économique important et un grand rayonnement culturel. Après avoir rétabli un simple poste à Lyon en décembre 1998, j’ai donc décidé d’ouvrir un consulat à Rennes dans cette région de Bretagne avec qui nous avons des échanges importants dans le domaine agricole et à Toulouse, capitale de l’aéronautique européenne. Airbus, qui a un contenu américain important, y est fabriqué, Motorola y possède une usine d’importance non négligeable, et la haute technologie et les universités font appel au savoir de chercheurs du monde entier.
[...]
Aujourd’hui, pour marquer cette ouverture je viens participer à un colloque sur l’aéronautique et la défense où sont conviées des PME et des PMI. Je souhaite qu’entre cette ville universitaire et notre pays se créent des liens en matière d’éducation, que s’établissent des dialogues entre nos jeunesses, que les contacts s’intensifient. »
C’est sûr que les contacts vont s’intensifier, par la suite, surtout avec la concurrence européenne douloureuse pour la domination de l’américain Boeing. Avec les Américains, qui écoutent nos conversations jusque dans l’Élysée, et qui avaient magnifiquement piégé Mitterrand au début de son premier mandat en lui faisant expulser 40 « fonctionnaires » soviétiques à l’ambassade afin de tester sa soumission à l’Oncle Sam, l’espionnage ne se cache même plus ! Les Chinois sont plus discrets, mais plus voyants à la fois...
Les services de contre-espionnage français s’inquiètent du nombre de militaires bretons qui se marient avec des étudiantes chinoises. C’est une des révélations d’un livre qui vient de sortir sur l’espionnage chinois en France.
Le livre Les liaisons dangereuses révèle que le secrétariat général de la défense et de Sécurité Nationale s’inquiète du phénomène dans une note confidentielle : un nombre anormalement élevé de mariages entre des militaires français basés en Bretagne et des étudiantes chinoises.
Ces étudiantes sont-elles toutes des espionnes ? La note ne le dit pas, mais les spécialistes du renseignement ont du mal à croire aux histoires d’amour. Ils croient plutôt en ce que l’on appelle la technique de l’hirondelle. C’est vieux comme l’histoire du renseignement : l’espionnage par la séduction.
En Bretagne, les cibles sont nombreuses. Il y a près de Brest l’Île Longue et la base de nos sous-marins nucléaires, des centres de recherches, des starts-up et quelque 400 entreprises qui travaillent dans le domaine de la défense. Sans parler d’une branche sensible de la DGA, la direction générale de l’armement.
Un institut Confucius à Brest
De l’autre côté, il y a l’université de Bretagne occidentale et l’Ecole Nationale Supérieure de Techniques Avancées, qui accueillent des étudiants et des étudiantes venues de Chine. Pékin a aussi ouvert à Brest un institut Confucius, l’équivalent de nos centres culturels à l’étranger. Un laboratoire de recherche d’une grande école d’ingénieurs bretonne a trente élèves qui préparent un doctorat. Et dix d’entre eux sont chinois, envoyé par un institut de technologie chinois, qui travaille directement pour l’armée.
Antoine Izambard, l’auteur du livre, conclut qu’il faut être naïf pour ne pas comprendre. Avis aux militaires et aux ingénieurs, si une jeune étudiante vous trouve soudainement très séduisant. Méfiez-vous.
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