Le secrétaire d’État à l’intérieur s’exprimait alors que se déroulait à Paris une « marche des mutilés » dénonçant l’utilisation par les forces de l’ordre de lanceurs de balles de défense.
Le secrétaire d’État à l’intérieur, Laurent Nunez, a déclaré dimanche 2 juin ne pas « avoir de regret » sur la gestion des manifestations de Gilets jaunes. Il estime que « ce n’est pas parce qu’une main a été arrachée, parce qu’un œil a été éborgné [sic] » qu’il y a eu faute des forces de l’ordre. Il s’exprimait lors de l’émission Le Grand Jury sur RTL-LCI-Le Figaro :
« Nous n’avons pas de regret sur la façon dont nous avons mené l’ordre public et la sécurité publique. C’est une crise inédite depuis cinquante ou soixante ans, personne n’a eu à affronter ce que nous avons eu à affronter avec Christophe Castaner et les choses se sont quand même globalement bien passées en matière d’ordre public. »
Au même moment se déroulait à Paris une « marche des mutilés » organisée par des GIlets jaunes dénonçant l’utilisation par les forces de l’ordre de lanceurs de balles de défense (LBD) et de grenades de désencerclement, accusés d’avoir éborgné ou arraché des mains lors des manifestations.
Depuis le début du mouvement le 17 novembre, 2 448 personnes ont été blessées côté manifestants et 1 797 parmi les forces de l’ordre, selon des chiffres du ministère de l’Intérieur au 13 mai.