France 24 : « Quel sentiment vous avez eu à ce moment-là ? »
Trévidic : « Le sentiment de quelque chose qui devait arriver qui arrivait. On attend toujours ça, ça arrive et puis c’est parfois encore plus horrible qu’on pouvait l’imaginer. »
Quel aveu... Le discours de l’ex-juge antiterroriste a bien changé depuis 10 ans. Il a été en poste de 2006 à 2015, poste qu’il a quitté en septembre, donc après les attentats dits de Charlie Hebdo (janvier), pour retourner dans la magistrature classique, avec avancement.
« Dans le monde il y a des attentats terribles terroristes au nom de la même idéologie aujourd’hui »
Depuis les attentats de grande envergure, on n’entend plus Trévidic parler de manipulations diverses, gouvernementales entre autres. Au contraire, il justifie la guerre contre le terrorisme, notamment au Mali, contre de véritables « armées », et contre des noyaux qu’il ne faut pas « laisser grossir ».
Un discours somme toute très sarkoziste, ou très vallsiste. La petite musique du juge différent a disparu, laissant la place à celle qui ajoute de la psychose à la peur déjà diffuse du terrorisme, dont on a vu comment elle peut être exploitée par les gouvernements en place.
Une peur en remplaçant une autre, le terrorisme permet de couvrir la crise économique et sociale dans laquelle l’Europe est plongée. Et plongée par qui ? Entre autres par les politiques libérales d’austérité et de punition migratoire (sous prétexte de mondialisation), deux autres formes de terrorisme pas toujours bien comprises par la population.
On peut dire, et on l’a déjà écrit ici, que le terrorisme prétendument extérieur constitue la répression en régime démocratique. Un régime démocratique ne pouvant législativement et juridiquement pas frapper son propre peuple, il laisse visiblement ce soin à d’autres.
On avait imaginé un jour une société de service qui serait appelée par des parents bobos pour gifler à leur place leurs enfants mal élevés, des enfants turbulents, ce qui permettrait de garder les mains propres, leur image de démocrates.
Dans les médias dominants, on constate que les paroles déviantes ou alternatives sur le sujet du terrorisme et de sa source sont totalement absentes. Il n’y a pas de débat : ce sont les djihadistes revenus du Levant qui (re)viennent tuer des Français.
C’est comme ça, l’État les surveille mais voyez-vous, chers concitoyens, la démocratie et les lois démocratiques empêchent d’appréhender ces personnes avant qu’elles aient commis leurs attentats. C’est bête, non ?
En attendant, débrouillez-vous avec la double peine oligarchique, le combo chômage-terrorisme. Si avec cet outil les Français ne deviennent pas un peuple soumis et conciliant, oubliant son passé révolutionnaire unique au monde, c’est à désespérer des ingénieries asociales !
On l’aura compris : l’ennemi du peuple ce n’est pas le libéralisme qui dépouille les Français, mais l’islamisme sous ses formes terroriste et migratoire qui menace les Français.