Le Premier ministre Manuel Valls s’est dit mercredi soir « prêt à regarder » la suppression du mot « race » dans la Constitution, lors du dîner annuel du Conseil représentatif des Français d’Outre-mer (Crefom), a constaté une journaliste de l’AFP.
Il était interpellé sur ce sujet par le président du Créfom, Patrick Karam. Ce dernier a souligné que la suppression du mot race dans la Constitution et dans les lois « ne supprimera pas le racisme » mais enlèverait les arguments de ceux qui pensent qu’il existe des races humaines et les « hiérarchisent ».
M. Valls, qui a répondu à l’invitation du Créfom entre deux sessions du Sénat qui examine la révision constitutionnelle après les attentats de novembre, a assuré que « face au racisme, aux paroles et aux actes, nous devons opposer la plus grande détermination. Le racisme est un délit, inscrit dans notre droit. Il sera toujours sanctionné ».
« Face à ceux qui voudraient réduire la France à un pays de "race blanche", nous devons affirmer que Marianne n’a pas de race, pas de couleur. Quand elle était en danger, la République a été défendue par les Ultramarins, par le Général Alexandre Dumas, par Félix Eboué, par le bataillon du Pacifique, par tous ceux qui portaient notre devise Liberté-Egalité-Fraternité dans leur coeur », a ajouté le premier ministre.
« Face à cela, je suis prêt à regarder de près comment évoluer ensemble sur le plan législatif », a-t-il dit. « Pour la condamnation du racisme par rapport au mot "race", je prends la main que nous a tendue Nicolas Sarkozy », a-t-il ajouté.