Quel est le sens de ce foutoir politico-institutionnel ? Après la troisième journée de Ligue 1 MacDonald, on peut avoir une vision plus claire de la situation.
Macron est en train de laminer le centre, soit l’alliance LRPS qu’on appelle Macronie, pour le mettre dans l’incapacité de gouverner, du moins de trouver une entente, et de lui coller la montée du RN (et de LFI, le contre-RN) sur le dos. Et ça marche !
Les Français sont dégoûtés par les magouilles et autres combinazione, où n’importe qui se voit Premier ministre (même Tondelier ou Faure), alors que l’objectif, c’est d’accuser LRPS d’avoir, par son manque de sens républicain, fait entrer le RN à Matignon. On n’y est pas encore, mais sans cette hypothèse, rien n’a de sens, et Macron est fou.
Or, Macron n’est pas fou au sens premier, il fout le bordel, il casse pour reconstruire, c’est le sens de sa phrase célèbre il faut détruire pour créer, bla bla bla. Son entente avec le RN est évidente (Todd avait raison), et LFI sera le nouveau Diable, comme le CRIF le profère depuis des années.
- Eh oui, France Info, c’est bien le but :
aller dans le mur
Le bordel instauré par Macron (ça s’appelle renverser la table, ou jeter les dés contre le mur), qui rendra responsables les partis d’alternance, est donc compatible à 100 % avec le pouvoir profond. On retrouve les fondamentaux derrière le bruit et la fumée.
En attendant, les chroniqueurs et autres humoristes crient au massacre, au loup, au fou, mais ça ne change rien : on est en pleine realpolitik, dans un moment de retournement complet de la Ve république, mais aussi, faut bien le dire, un moment de logique démocratique : le RN est le premier parti de France, il mérite de gouverner.
Ensuite, la question, c’est pour qui ! Car le RN de 2025 n’est pas le FN de 1984...